Jean-Louis Borloo juge une victoire du Front national à la présidentielle puis aux législatives « parfaitement imaginable ». | DOMINIQUE FAGET / AFP

L’ex-président de l’UDI Jean-Louis Borloo s’est déclaré, dimanche 30 avril sur France 2, « terrorisé » par les atermoiements de responsables politiques de droite et de gauche à voter en faveur d’Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

Jugeant une victoire du Front national à la présidentielle puis aux législatives « parfaitement imaginable », le centriste a d’abord pointé du doigt ses « amis de la droite et du centre » qui refusent d’appeler à voter pour le candidat d’En marche ! :

« L’objectif du Front, c’est de liquider la droite et le centre ! Quand un adversaire vous le déclare comme ça et que vous restez muets, c’est le syndrome de Stockholm… »

M. Borloo s’est ensuite indigné contre ses « amis de gauche » hésitant à appeler clairement à faire barrage :

« Enfin ! La campagne de Mélenchon, la fraternité, la paix, la lutte contre les discriminations ! Au moment de la mère des batailles () au moment où le risque est réel, on irait à la pêche ? »

Candidat à rien

L’ancien maire de Valenciennes avait annoncé plus tôt dans les colonnes du Journal du dimanche qu’il votera au second tour de l’élection présidentielle pour Emmanuel Macron, auquel il propose ses services dans le cadre d’un « plan de redressement et d’urgence ».

« En retrait total de la vie politique » depuis trois ans, l’ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy a précisé au quotidien qu’il s’engageait « à fond » derrière M. Macron, qu’il veut « aider ». « Prêt à (s) e retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main » au candidat d’En marche !, Jean-Louis Borloo a cependant assuré n’être « candidat à rien ».