L’armée française a annoncé dimanche 30 avril que Barkhane, sa force régionale au Sahel, avait tué au cours du week-end « plus d’une vingtaine de terroristes » qui se cachaient dans une forêt située près de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Début avril, un soldat français avait été tué sur le territoire malien, non loin de là.

L’état-major de Barkhane précise dans un communiqué, que l’opération s’est déroulée au sud-ouest de la ville malienne de Gao, considérée comme une « zone logistique importante pour les terroristes ». Elle a été menée à la fois par des frappes aériennes et des commandos au sol.

Nouveau groupe djihadiste

Une quantité importante d’armes et de munitions, notamment des lance-roquettes et des composants d’engins explosifs, a été découverte sur les lieux. Le nom du groupe visé n’a pas été dévoilé. Toutefois, des responsables burkinabés estiment qu’un nouveau groupe islamiste appelé Ansaroul Islam et dirigé par un prédicateur local utilise la forêt de Foulsaré comme base de lancement pour ses attaques.

Le Mali voisin, qui fait face à une recrudescence des attaques de groupes islamistes malgré la présence des forces françaises dans la région, a prolongé, samedi, l’état d’urgence de six mois. Lancé en août 2014, le dispositif régional Barkhane, qui regroupe environ 4 000 militaires, a remplacé l’opération Serval lancée en janvier 2013 pour repousser une offensive djihadiste dans le nord du Mali. Barkhane couvre cinq pays du Sahel.