Un manifestant brandit un Trump en papier mâché, à Chicago, lundi 1er mai. | JIM YOUNG / AFP

Les manifestations du 1er mai ont été ternies par des violences aux Etats-Unis, notamment à Portland (Oregon) et New York.

A Portland, la marche à laquelle participaient quelques centaines de personnes a dégénéré. Des anarchistes ont jeté des pierres, des bombes incendiaires et des canettes de soda sur les policiers. Plusieurs commerces du centre-ville ont été vandalisés et une vingtaine de personnes arrêtées.

La police de Portland a demandé lundi en fin de journée aux habitants de se tenir à l’écart du centre-ville, indiquant sur son compte Twitter que la manifestation était « désormais considérée comme une émeute ».

A New York, la manifestation, qui appelait notamment à la défense des immigrés clandestins ciblés par l’administration Trump, a démarré calmement en fin d’après-midi à Foley Square, au sud de Manhattan. Le maire démocrate Bill de Blasio avait fait une brève apparition.

Mais les choses se sont tendues en soirée, lorsque que la manifestation a été rejointe par un autre groupe de manifestants venus de Union Square. Un petit groupe d’une vingtaine de manifestants pro-Trump brandissant drapeaux américains et pancartes « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l’Amérique »), le slogan de campagne du président américain, s’est alors retrouvé au milieu de la foule.

Des pro-Trump provoquent les manifestants du 1er-Mai, à New York. | KENA BETANCUR / AFP

« Joint de la paix »

Des manifestants anti-Trump vêtus de noir, visages découverts mais arborant les drapeaux noirs des anarchistes, sont également apparus à ce moment-là. Les deux groupes se sont mis à s’invectiver, a constaté une journaliste de l’Agence France-presse.

Une cinquantaine de policiers sont arrivés très vite pour séparer les deux groupes, empêchant de possibles violences. La manifestation a commencé à se disperser peu après 20 heures.

Une manifestante fait un doigt d’honneur à un groupe de pro-Trump à New York, lundi 1er mai. | KENA BETANCUR / AFP

Plus tôt dans la journée, douze manifestants avaient été arrêtés devant le siège de la banque JP Morgan, où ils dénonçaient la supposée complicité de certaines banques accusées de financer des centres de détention pour immigrés, selon un communiqué des associations ayant appelé à cette action.

D’autres manifestations anti-Trump ont eu lieu lundi à travers les Etats-Unis, notamment à Chicago, où plusieurs milliers de personnes ont défilé dans le calme, en arborant des drapeaux américains, mexicains ou celui arc-en-ciel de la communauté homosexuelle.

Plusieurs milliers de personnes ont également défilé à Los Angeles, à l’appel d’une centaine d’organisations, sous le mot d’ordre « Los Angeles résiste », en soutien aux immigrants.

A Seattle (Etat de Washington), pro et anti-Trump en sont parfois venus aux mains, mais certains sont parvenus à trouver un terrain d’entente, et ont partagé un « joint de la paix » à l’issue des défilés.

Un état d’esprit pacifique qui n’était pas partagé à quelques dizaines de kilomètres de là, dans la capitale de l’Etat, Olympia, où « la foule a jeté des pierres, des bouteilles, en utilisant des lances-pierres et du gaz lacrymogène », selon la police locale.