Le candidat Les Républicains François Fillon prononce son discours, le 23 avril 2017 dans son QG de campagne à Paris, au soir de son élimination lors du premier tour de l’élection présidentielle. | OLIVIER LABAN-MATTEI / MYOP POUR « LE MONDE »

François Fillon a fait allusion aux élus Les Républicains (LR) tentés de rejoindre les rangs d’Emmanuel Macron, mardi 2 mai, lors d’un « discours de remerciements aux parlementaires » qui ont soutenu sa campagne. « Il faut se battre pour des convictions plutôt que pour des places isolées sur un strapontin », a déclaré l’ancien premier ministre à Paris, devant une centaine de personnes.

L’ex-candidat à la présidentielle souhaite la poursuite de « l’activité de Force républicaine », le microparti qu’il a fondé, mais sans lui. « Je me retire, je redeviens un militant parmi les militants », a-t-il réaffirmé. Il avait annoncé le 24 avril, au lendemain de sa défaite au premier tour, qu’il n’avait « plus la légitimité pour mener » le « combat » des législatives.

« Rester unis » pour les législatives

François Fillon avait précisé la veille au soir qu’il voterait pour le candidat d’En marche !, Emmanuel Macron, le 7 mai, face à Marine Le Pen, candidate du Front national. Mardi, il a mis en garde son auditoire contre le programme économique du parti d’extrême droite.

« Il est alarmant de voir notre société et plus d’un électeur sur deux, prêts à consentir aux solutions les plus extrêmes », a-t-il souligné. Selon lui, « c’est le signe que notre pays est malade de son déclin – ce terme de déclin qu’on me reprochait autrefois prend tout son sens aujourd’hui –, mais ça n’est pas parce que la France va mal qu’il faut se jeter dans le vide ».

L’ancien chef de gouvernement demande également aux élus LR de « rester unis » pour les législatives. « Ne laissez à personne le monopole de la vraie modernisation nationale, ne laissez pas tomber la passion de la liberté, ne laissez pas s’abîmer l’amour de la France. La droite et le centre incarnent des valeurs et des idéaux qui ont du sens. Défendez-les ! », a-t-il lancé.