Un avion Alitalia décolle de l’aéroport international de Fiumicino, à Rome, le 12 février 2016. | TONY GENTILE / REUTERS

C’est un vote à l’unanimité : les actionnaires ont décidé mardi 2 mai de mettre sous administration extraordinaire la compagnie aérienne. Lundi 24 avril, les salariés avaient rejeté, par référendum, un plan de restructuration proposé par la direction.

« L’assemblée des actionnaires réunie aujourd’hui a pris acte, avec grand regret, de l’issue du référendum parmi ses salariés qui a de fait exclu la réalisation de la relance et de la restructuration de l’entreprise », déclare la compagnie dans un communiqué. « Les vols et les activités d’Alitalia ne subiront aucune modification et se poursuivront selon le programme prévu », précise le texte.

Des caisses à sec

Alitalia subit de plein fouet la concurrence des compagnies à bas coût et accumule les pertes depuis des années, et ce malgré l’entrée à son capital en 2014 de la compagnie émiratie Etihad. Les caisses de la compagnie sont désormais à sec. Les actionnaires italiens et Etihad avaient indiqué être disposés à financer le plan industriel à hauteur de 2 milliards d’euros, à condition toutefois qu’il soit validé par le personnel.

Prévue par la loi italienne, la procédure de mise sous administration extraordinaire prévoit que le gouvernement nomme un ou plusieurs administrateurs chargés de déterminer si l’avenir de la compagnie passe par sa vente totale ou partielle, ou si elle doit être démantelée.