Pierre Laurent, en juin 2015, à Toulouse. | RÉMY GABALDA / AFP

Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, a appelé dans un communiqué, mardi 2 mai, à un « accord large et national » et « une bannière commune », notamment entre le PCF et La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, en vue des prochaines élections législatives.

Juste avant une nouvelle réunion entre les deux organisations mardi en fin d’après-midi, M. Laurent a déploré que « les premières propositions discutées vendredi entre nos forces politiques envisagent un accord limité à un petit nombre de circonscriptions ».

« Ce n’est pas à la hauteur de la situation. Cela ne dessine aucune ambition véritable. Il faut un accord large et national qui permette de gagner », a-t-il poursuivi.

Vendredi, le PCF avait proposé des retraits réciproques dans 30 circonscriptions au total, 15 réservées aux communistes, 15 à La France insoumise.

« Il est crucial que (…) La France insoumise, le Parti communiste, Ensemble, les militants du Front de gauche, et toutes celles et ceux qui voudront se joindre pour cet objectif, unissent leurs énergies et présentent dans chaque circonscription une candidature capable de porter le plus loin possible le résultat et, dans des centaines d’entre elles, de se qualifier au second tour et de l’emporter. »

Proposition d’un label commun

Le sénateur de Paris a également proposé la création d’un label commun, « La Force du peuple ».

« Ensemble, nous pouvons nous donner l’objectif de porter La Force du peuple à l’Assemblée nationale. C’est sous cette bannière commune, qui respecte tout à la fois la place singulière tenue par notre candidat à la présidentielle et chacune de nos forces, que je propose de rassembler tous nos candidats. »

Les déclarations de candidature doivent être déposées entre lundi 15 et vendredi 19 mai. Les discussions entre les deux formations concernant les législatives s’étaient interrompues plusieurs semaines avant le premier tour de la présidentielle, faute de trouver un terrain d’entente.

Le PCF refuse notamment de signer comme le réclame la formation mélenchoniste une « charte » dans laquelle il s’engagerait à présenter ses candidats sous le logo La France insoumise, à une discipline de vote, et à dépendre de l’association de financement de La France insoumise. De son côté, La France insoumise estime qu’il existe « une difficulté : les députés PCF qui n’ont pas accordé leur parrainage à Jean-Luc Mélenchon » à l’élection présidentielle.