« Le gouvernement est d’avis que les contrôles aux frontières sont toujours nécessaires, et que leur étendue doit être accrue », a toutefois expliqué M. Ygeman. | HENRIK MONTGOMERY / AFP

La Suède a annoncé mardi 2 mai la suppression des contrôles d’identité systématiques à sa frontière avec le Danemark, au sein de l’espace Schengen, mis en place en janvier 2016 pour endiguer l’afflux de réfugiés qui avaient traversé toute l’Europe. La Suède va donc arrêter de vérifier systématiquement les papiers de tous ceux qui traversent le fin détroit entre la capitale danoise, Copenhague, et la troisième ville suédoise, Malmö, ou entre Elseneur (nord-est du Danemark) et Helsingborg (sud-ouest de la Suède).

En parallèle, le gouvernement a décidé de renforcer les moyens de la police et des douanes pour surveiller cette frontière, a expliqué lors d’une conférence de presse à Stockholm le ministre de l’intérieur, Anders Ygeman. « Le gouvernement est d’avis que les contrôles aux frontières sont toujours nécessaires, et que leur étendue doit être accrue », a expliqué M. Ygeman.

Chute du nombre de demandeurs d’asile

Ces contrôles paraissaient de moins en moins justifiés depuis que le flux de demandeurs d’asile s’était progressivement tari, avec la multiplication des obstacles à franchir pour les migrants depuis le sud de l’Europe vers la Scandinavie. « Le nombre de réfugiés a baissé de 80 % », a justifié le ministre de l’intérieur.

Après avoir accueilli 81 000 demandeurs d’asile en 2014 et 163 000 en 2015, la Suède a vu ce chiffre chuter à 29 000 en 2016, et en prévoit à peu près autant en 2017. Les contrôles avaient compliqué la vie quotidienne des milliers de personnes habitant Malmö et travaillant à Copenhague, et inversement.