Parmi les proches de M. Macron, des amis de longue date ou des technocrates rencontrés à Bercy... | AFP

Sans jamais avoir été candidat ou élu à une quelconque élection, Emmanuel Macron s’est hissé le 23 avril en tête du premier tour de l’élection présidentielle. En un an, l’ancien conseiller de François Hollande a construit un mouvement politique à son service, s’entourant d’une équipe de fidèles qui ont, pour beaucoup, adopté son credo « ni de droite ni de gauche ».

Amis de longue date ou technocrates rencontrés à Bercy quand il était ministre de l’économie, politiques chevronnés ou « marcheurs » issus de la société civile, le noyau de l’équipe de campagne d’En marche ! ressemble beaucoup au candidat. Ce sont souvent des hommes, trentenaires ou quadragénaires, sortis de grandes écoles, comme l’ENA ou Sciences Po – deux établissements que M. Macron a fréquentés.

Le Monde passe en revue les membres de sa garde rapprochée qui pourraient avoir un rôle à jouer si Emmanuel Macron accédait à la magistrature suprême.

La jeune garde des technocrates

Les politiques

Les économistes

Légende :

3 diplômés de grandes écoles
2 passé par Bercy
1 anciens strauss-kahniens

Les diplomates

Les recrues de la société civile

La jeune garde des technocrates

Dès le lancement d’En marche !, en avril 2016, M. Macron s’est entouré de jeunes technocrates, souvent d’anciens strauss-kahniens, issus pour la plupart de son cabinet au ministère de l’économie. Les plus importants, ceux qui disposent d’un bureau au sixième étage du quartier général, à côté du candidat, se comptent sur les doigts d’une main.

Ismaël Emelien

Les technocrates

Sciences Po Strauss-kahnien Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est son stratège et son conseiller en communication.

D'où vient-il ?

Il commence sa carrière politique en 2006, dans l'équipe de campagne de Dominique Strauss-Kahn pour la primaire socialiste. Après un bref passage chez un fabricant de matière électrique (Eur'Ohm), il revient en politique comme assistant de Benjamin Griveaux (au conseil général de Saône-et-Loire), puis de Gilles Finchelstein (directeur de la fondation Jean-Jaurès, proche du PS). Il effectue également des missions de consultant chez Havas (ex-Euro RSCG).

Il rencontre Emmanuel Macron en 2009, quand il est encore banquier chez Rothschild. Il devient son conseiller « communication et affaires stratégiques » à Bercy en 2014, puis intègre le noyau dur qui a lancé En marche ! en avril 2016.

Lire : Ismaël Emelien, le bras droit d'Emmanuel Macron

Controverses

  • En 2013, Havas Worldwide décroche un contrat pour la gestion de la campagne de Nicolas Maduro, pour succéder à Hugo Chavez à la présidence du Venezuela. C'est Ismaël Emélien, pour le compte du groupe publicitaire, qui gère la campagne de communication du futur président vénézuélien… quelque peu en contradiction avec les orientations géopolitiques actuelles d'Emmanuel Macron.

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Julien Denormandie

Les technocrates

Bercy Ecole d'ingénieur

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est le secrétaire général adjoint d'En marche !.

D'où vient-il ?

Ingénieur de formation, il rejoint rapidement Bercy comme conseiller commercial et économique. Spécialisé dans le Moyen-Orient et l'ex-espace soviétique, il passe au service économique de l'ambassade de France au Caire (Egypte) entre 2010 et 2012.

Sous le quinquennat Hollande, il conseille d'abord Pierre Moscovici (ministre de l'économie) et Nicole Bricq (ministre déléguée au commerce extérieur) avant d'entrer au cabinet d'Emmanuel Macron quand celui-ci arrive à Bercy, en 2014.

Il démissionne en mars 2016 pour préparer la création du mouvement En marche !, dont il devient le secrétaire général adjoint. Avant de se lancer dans la campagne, il avait songé, avec Emmanuel Macron et Ismaël Emelien, à monter une start-up dans le domaine de l'éducation.

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Stéphane Séjourné

Les technocrates

Bercy PS

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est l'un de ses principaux conseillers politiques.

D'où vient-il ?

Ce fils d'expatriés a vécu en Argentine avant de revenir à Poitiers pour ses études. Militant socialiste, il s'engage en première ligne dans le combat contre le contrat première embauche (CPE), dont il devient l'une des figures locales.

Diplômé de droit, il fait un court passage en stage à la direction des achats de la mairie de Paris avant de gérer les relations extérieures du syndicat patronal de l'agroalimentaire « Alliance 7 », la fédération des produits de l'épicerie.

En 2012, il décroche un poste au cabinet de Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France. Conseiller parlementaire d'Emmanuel Macron à Bercy depuis octobre 2014, il s'occupe notamment de la loi éponyme du ministre.

Fin août 2016, il suit Emmanuel Macron pour préparer la campagne présidentielle d'En marche ! Il a notamment été chargé de la collecte des parrainages avec Gérard Collomb et de la question sensible des investitures pour les législatives, en tandem avec Jean-Paul Delevoye.

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Sophie Gagnant-Ferracci

Les technocrates

HEC Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Elle est directrice de campagne.

D'où vient-elle ?

Diplômée de HEC et de droit, elle exerce la profession d'avocat depuis 1999 dans de très importants cabinets d'affaires : Linklaters, Viguié Schmidt puis Fidal. Elle travaille notamment avec des entreprises sur des fusions-acquisitions, des introductions en bourse et du crowdfunding. Elle fait également un passage de trois ans chez l'éditeur de logiciels Dassault Systèmes, dont elle devient rapidement la directrice « corporate ».

Elle est une amie de longue date d'Emmanuel Macron, qui a rencontré son mari Marc Ferracci pendant ses études. Celui qui sera ensuite ministre de l'économie sera d'ailleurs leur témoin de mariage, en 2005.

Au début de 2016, alors qu'il commence à préparer sa candidature présidentielle depuis Bercy, Sophie Gagnant-Ferracci devient sa directrice de cabinet, avant de le suivre dans sa campagne après sa démission.

Lire : Marc et Sophie Ferracci, le couple stratégique de la campagne d'Emmanuel Macron

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Jean-Marie Girier

Les technocrates

Sciences Po PS

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est son directeur de campagne et organise ses déplacements.

D'où vient-il ?

Diplômé de sciences politiques et de communication, ce militant socialiste a contribué à créer le « pôle des réformateurs » du parti, situé sur son aile droite. En 2012, il participe à la campagne présidentielle de François Hollande et à la campagne législative du radical de gauche Thierry Braillard, élu député du Rhône.

Deux ans plus tard, Gérard Collomb le choisit comme chef de cabinet à la métropole du Grand Lyon. Fortement engagé depuis septembre 2016 dans la précampagne d'Emmanuel Macron, il quitte ses fonctions à la métropole lyonnaise à la fin de 2016 pour se consacrer exclusivement à l'élection présidentielle. Preuve qu'il reste un proche de Gérard Collomb, c'est ce dernier qui annonce l'arrivée de son protégé dans l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron.

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Mounir Mahjoubi

Les technocrates

Sciences Po PS

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il s'occupe de la stratégie numérique de la campagne.

Ses fonctions actuelles

Dirigeant fondateur de FrenchBureau (plate-forme dédiée à la mode éthique).

D'où vient-il ?

Issu d'une famille ouvrière marocaine, ce passionné d'informatique grandit à Paris. Militant PS depuis ses 18 ans, engagé dans le syndicat étudiant Unef, il conçoit le site Segosphere.net pour promouvoir la candidature de Ségolène Royal en 2007.

Deux ans plus tard, il sort diplômé de Sciences Po (Paris) et de l'université de Columbia (Etats-Unis). Après un court passage chez L'Oréal, il fonde, coup sur coup, trois sociétés : une agence de communication (Mounir & Simon), un réseau de communautés d'achat direct aux producteurs locaux (La Ruche qui dit oui) et un réseau de soutien aux start-up de Londres et de Paris (LeBridge).

Après avoir aidé François Hollande dans sa stratégie Web en 2011-2012, il rejoint l'agence de publicité BETC Digital, filiale du groupe Havas et donc, indirectement, du groupe Bolloré. En 2016, il créé le French bureau, un incubateur de start-up.

Entre-temps, François Hollande l'a nommé à la tête du Conseil national du numérique (CCNum), un organisme consultatif chargé de conseiller les autorités sur les nouvelles technologies. Dans ce cadre, il s'oppose au ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve, qui veut s'attaquer au chiffrement des données au nom de la lutte antiterroriste, « essentiel à notre sécurité numérique ».

Il démissionne de son poste en janvier 2017 pour rejoindre le mouvement En marche ! Il est investi dans la 16e circonscription de Paris contre Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, pour les législatives de juin.

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Pierre-Olivier Costa

Les technocrates

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est son chef de cabinet pour la campagne.

D'où vient-il ?

Après des études de droit à Assas, il commence une carrière dans les institutions culturelles publiques à la Réunion des musées nationaux (RMN), un établissement public notamment chargé d'acquérir des œuvres d'art pour enrichir les collections des musées nationaux. De 2001 à 2007, il évolue au sein de la direction du développement des médias, rattachée à Matignon.

En 2007, il rejoint son ancien patron Alain Seban au Centre Pompidou, dont il vient d'être nommé directeur, en tant que directeur de cabinet. Après un bref passage au Centre national du cinéma (CNC), il devient le bras droit de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris en mai 2012. Il est remplacé quelques mois après l'élection de sa successeuse Anne Hidalgo, mais est recasé à la direction de l'information et de la communication de la ville de Paris. Il démissionne en février 2017 pour devenir chef de cabinet d'Emmanuel Macron.

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Alexis Kohler

Les technocrates

Sciences Po Essec ENA Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est conseiller spécial sur les questions économiques.

Ses fonctions actuelles

Directeur financier de MSC, société italienne de transport maritime.

D'où vient-il ?

A sa sortie de l'ENA (promotion Averroès), en 2000, il commence sa carrière de haut fonctionnaire à la direction du trésor de Bercy. Pendant trois ans, il est détaché dans des organisations internationales (Fonds monétaire international et Banque internationale pour la reconstruction et le développement), avant de devenir responsable de l'aéronautique et de la défense à l'Agence des participations de l'Etat, qui gère le contrôle public des entreprises. A ce titre, il a représenté l'Etat au conseil d'administration du groupe SNPE (ex-société nationale des poudres et explosifs) juste avant sa privatisation au profit de Safran (en 2008-2009), et de Civipol Conseil, une société chargée de « valoriser le savoir-faire » du ministère de l'intérieur à l'étranger.

En 2012, après la victoire de la gauche, il devient numéro deux du cabinet de Pierre Moscovici à Bercy. Quand Emmanuel Macron devient ministre, Alexis Kohler est pressenti pour le remplacer comme conseiller à l'Elysée aux questions économiques, mais il est écarté au profit de Laurence Boone et devient directeur de cabinet d'Emmanuel Macron à Bercy.

A l'automne 2016, recruté comme directeur financier de MSC Cruises, il est contraint de prendre de la distance avec la campagne d'En marche ! Il conserve toutefois un rôle intermittent de « conseiller spécial » d'Emmanuel Macron.

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Cédric O

Les technocrates

HEC Strauss-kahnien Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est le trésorier d'En marche ! et participe à la commission d'investiture pour les législatives.

Ses fonctions actuelles

Responsable de production chez Safran Aircraft Engines.

D'où vient-il ?

Diplômé de HEC en 2006, il intègre après sa sortie d'école l'équipe de campagne de Dominique Strauss-Kahn pour la primaire PS de 2006. L'année suivante, il devient conseiller en communication dans une agence spécialisée dans le conseil aux collectivités locales. Parallèlement, il contribue aux travaux des fondations Terra Nova et Jean-Jaurès, proches du PS.

Il entre au service de Pierre Moscovici comme conseiller parlementaire du député, en juillet 2010. Il l'accompagne dans l'équipe de campagne de François Hollande en 2012, dans laquelle il côtoie aussi Emmanuel Macron. Après la victoire de la gauche, il rejoint le cabinet ministériel de Pierre Moscovici à Bercy.

Après le départ de son patron du gouvernement, en 2014, il part dans le privé, chez Safran, un groupe spécialisé dans la construction aéronautique et spatiale. Sans quitter son poste, il aide Emmanuel Macron à lancer En marche ! au printemps 2016. Il en devient le trésorier.

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Quentin Lafay

Les technocrates

Sciences Po ENS Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est sa plume et coordonne l'équipe des experts de la campagne.

D'où vient-il ?

Issu de Sciences Po et de l'Ecole normale supérieure, ce conseiller de 27 ans se décrit comme « socialiste tempéré », bien qu'il n'ait jamais pris sa carte au PS.

Il a commencé sa carrière au début du quinquennat Hollande, comme plume de Marisol Touraine au ministère de la santé. Arrivé à Bercy en 2014 grâce à Ismaël Emelien, il y est resté jusqu'au départ d'Emmanuel Macron, en août 2016. Salarié d'En marche ! pour la campagne, il écrit les principaux discours du candidat et participe à la rédaction du programme avec Jean Pisani-Ferry.

Il est également l'auteur du roman Place forte (Gallimard, avril 2017), une fiction inspirée de son expérience à Bercy.

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Les politiques

Si les ralliements de personnalités de droite et de gauche se sont accélérés en 2017 – notamment après la désignation de Benoît Hamon comme candidat du Parti socialiste –, le noyau des « politiques » de la galaxie Macron n’a guère changé depuis le début. Seules exceptions, le centriste François Bayrou, rallié en février, et le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, en mars, qui pourraient tous deux être amenés à jouer un rôle important dans son quinquennat.

Richard Ferrand

Les politiques

Elu PS

Ses liens avec Emmanuel Macron

Secrétaire général d'En marche !

Ses fonctions actuelles

Député du Finistère, conseiller régional de Bretagne et chargé de mission auprès de la directrice générale des Mutuelles de Bretagne.

D'où vient-il ?

Ancien journaliste, il s'engage au PS en 1980 et est élu pour la première fois lors des cantonales de 1998. Il dirige les Mutuelles de Bretagne jusqu'à son élection comme député en 2012, mais conserve un poste de chargé de mission.

Aubryste lors de la primaire de 2011, il se rapproche d'Emmanuel Macron pendant la préparation de sa loi sur la croissance, en 2014. Rapporteur général de la loi au côté de Christophe Castaner, il en devient le principal défenseur à l'Assemblée nationale.

En avril 2016, il accompagne la création du mouvement En marche !, dont il devient le secrétaire général en octobre. Cela le contraint à se mettre provisoirement en « retrait » de la présidence du groupe PS à la région Bretagne.

Controverses

  • En tant que député, il a financé avec sa réserve parlementaire la branche locale Centre-Bretagne de l'association France-Palestine Solidarité (AFPS) à hauteur de 2 000 euros. Une subvention qui a fait polémique, car cette association, qui appelle à « la fin de l'occupation de tous les territoires envahis en 1967 » et au « démantèlement des colonies » israéliennes, est connue pour ses nombreux appels au boycott de produits israéliens.

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Christophe Castaner

Les politiques

Elu Ex-PS

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est l'un de ses porte-parole.

Ses fonctions actuelles

Député des Alpes-de-Haute-Provence et maire de Forcalquier (06).

D'où vient-il ?

Après un début de carrière dans le privé, comme juriste à la BNP, il devient directeur du cabinet de Tony Dreyfus à la mairie du 10e arrondissement de Paris en 1995, avant de devenir le bras droit de la ministre de la culture Catherine Trautmann (1997) puis du ministre de la fonction publique Michel Sapin (2000-2002).

Elu député en 2012, il devient deux ans plus tard rapporteur de la loi Macron avec Richard Ferrand, un autre élu PS qui ralliera En marche ! Il est investi par le PS en décembre 2016 pour renouveler son mandat de député. Après la victoire de Benoît Hamon dans la primaire à gauche, il annonce toutefois qu'il suspend son adhésion au parti et apporte son parrainage à Emmanuel Macron pour la présidentielle. Il est maire de la petite commune de Forcalquier depuis 2001.

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Benjamin Griveaux

Les politiques

Sciences Po HEC Strauss-kahnien

Ses liens avec Emmanuel Macron

Coordinateur des porte-parole d'En marche !, chargé de la riposte.

Ses fonctions actuelles

Associé chez Audiens Conseil (anciennement Mediane Conseil).

D'où vient-il ?

Ancien collaborateur de Dominique Strauss-Kahn, ce diplômé de Sciences Po et de HEC le soutient – sans succès – lors de la primaire socialiste de 2006. La même année, il crée Mediane Conseil, un cabinet de conseil en recrutement.

Après un passage par l'équipe de campagne de François Hollande en 2012, il entre au cabinet de Marisol Touraine en début du quinquennat. En 2014, il quitte le ministère de la santé pour devenir directeur de communication du groupe immobilier Unibail-Rodamco. Il participe aux réunions préparatoires d'En marche ! avant d'être nommé coordinateur des porte-parole du mouvement pour la présidentielle.

C'est également l'un des rares proches d'Emmanuel Macron à avoir été élu – au conseil général de Saône-et-Loire, entre 2008 et 2015.

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Gérard Collomb

Les politiques

Elu PS Strauss-kahnien

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est un soutien politique de la première heure.

Ses fonctions actuelles

Sénateur du Rhône, maire de Lyon et président de la métropole de Lyon.

D'où vient-il ?

Elu député à 34 ans en 1981, il devient cinq ans plus tard secrétaire national du Parti socialiste et participe à la création de la Fondation Jean-Jaurès, think tank réputé proche du PS. Social-démocrate revendiqué, pratiquant dans sa ville une politique plutôt centriste, le sénateur et maire de Lyon soutient la candidature de Dominique Strauss-Kahn en 2006 et en 2011.

Alors relativement isolé au sein du PS, il annonce son soutien à Emmanuel Macron dès mai 2016, et le pousse à se présenter à la présidentielle. Par effet domino, de nombreux cadres socialistes de la fédération rhodanienne se rallient au mouvement En marche !.

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Jean-Yves Le Drian

Les politiques

Elu PS

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il le soutient.

Ses fonctions actuelles

Ministre de la défense et président du conseil régional de Bretagne.

D'où vient-il ?

Agrégé d'histoire puis adjoint au maire de Lorient dès 1977, Jean-Yves Le Drian est élu l'année suivante dans la cinquième circonscription du Morbihan, alors qu'il a à peine 30 ans. Après la victoire de François Mitterrand, il devient maire de Lorient et continue de grimper les échelons politiques. C'est à cette époque-là qu'il imagine, avec son ami François Hollande et sa femme d'alors Ségolène Royal, « les transcourants », courant politique accusé de « porter les effluves du libéralisme au cœur du PS » selon des propos de Jean-Pierre Chevènement rapportés dans le livre La Madone et le Culbuto. En 1988, alors qu'il est réélu pour la 3e fois dans sa circonscription bretonne, il devient vice-président de la commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale. Dans le même temps, il devient logiquement délégué national du PS chargé des questions de défense.  

En 1991, il fait son entrée au gouvernement, comme secrétaire d'Etat à la mer, dans le gouvernement d'Edith Cresson et se fait suppléer au Parlement. Ne parvenant pas à se faire réélire en 1993, il est nommé inspecteur général de l'éducation nationale et entre au conseil national du PS. En 1997, lorsque Jacques Chirac provoque des élections législatives anticipées, il retrouve son siège de député, renouvelé en 2002. Il devient alors rapporteur pour avis du budget des services communs de la défense. En 2006, pendant la primaire socialiste, il soutient Ségolène Royal. L'année suivante, il décide de ne pas se représenter à l'Assemblée, préférant son siège de président de la région Bretagne, obtenu en 2004.

Il soutient François Hollande, lors de la primaire PS de 2011, et s'occupe des questions de défense dans son équipe de campagne. Après la victoire, il devient ministre de la défense. Fidèle parmi les fidèles du président de la République, il est l'un des rares à avoir gardé son poste de ministre durant tout le quinquennat. Il annonce son soutien à Emmanuel Macron à la fin mars 2017 : un des piliers du mandat Hollande tourne le dos au candidat choisi par les militants de gauche lors de la primaire socialiste.

Controverses :

  • En 2014, Thomas Le Drian, 29 ans et fils du ministre de la défense, est nommé chargé de mission auprès du président du directoire de la Société nationale immobilière (SNI), premier bailleur social français. Pourtant, selon Libération, son curriculum ne serait pas à la hauteur du poste, d'autant qu'il est présent au comité exécutif du groupe. Interrogé par Le Monde, le président du directoire a démenti à l'époque tout favoritisme et échange de bons procédés. Diplômé d'une école de commerce « moyenne », Thomas Le Drian avait été recruté au cabinet de Jean-Pierre Jouyet, directeur général de la Caisse des dépôts – actionnaire unique de la SNI. Son arrivée à la CDC avait déjà fait grincer des dents, selon Mediapart.

  • « Moi, président de la République, les ministres ne pourront cumuler leur fonction avec un mandat local », avait lancé François Hollande lors du débat télévisé d’entre-deux tours face à Nicolas Sarkozy. Signataire en 2012 d’une charte de déontologie, Jean-Yves Le Drian a rapidement démissionné de ses fonctions de président de région quand il a été nommé ministre de la Défense. En décembre 2015, lorsqu'il se présente aux élections régionales en Bretagne, il promet de démissionner si la liste qu’il conduit remporte l’élection. Elu avec 51,4 % des voix lors d’une triangulaire au second tour, il devient président de région. Mais celui qui a réussi à – enfin – vendre des avions Rafale est indispensable à l’exécutif. Sur fond d’attentats et d’état d’urgence, François Hollande demande à son ministre de rester en poste à la Défense pour gérer l’intervention en Syrie, mais l’autorise à cumuler avec son poste de président de région. Jean-Yves Le Drian, grand seigneur, renonce à la moitié des 5 512 € d’indemnités mensuelles en tant que président de région… qu’il est surtout sur le papier.

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François Bayrou

Les politiques

Elu MoDem

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il le soutient depuis la fin février.

Ses fonctions actuelles

Maire de Pau (64) et président du MoDem.

D'où vient-il ?

Béarnais d'origine, François Bayrou obtient l'agrégation de lettres classique à 23 ans et devient enseignant. Il commence une carrière locale dans les Pyrénées-Atlantiques avant d'entrer à l'Assemblée nationale sous les couleurs de l'UDF en 1986.

A la fin des années 1980, il fait partie des « Rénovateurs », un groupe de figures montantes de la politique qui réclament un parti unique de la droite et du centre pour dépasser les structures vieillissantes du RPR et de l'UDF.

Il devient ministre de l'éducation nationale en 1993 dans le dernier gouvernement de cohabitation d'Edouard Balladur, qu'il soutient en 1995 pour l'élection présidentielle. Malgré la défaite de ce dernier, Bayrou conserve le portefeuille de l'éducation nationale sous le gouvernement Juppé, où il met notamment en place les filières actuelles du lycée (L, S, ES, etc.).

Il est élu président de l'UDF en 1998 et se présente pour la première fois à la présidentielle en 2002. Arrivé quatrième, il s'oppose à l'absorption du centre par le nouveau parti UMP et affirme son indépendance face à la droite.

En 2007, il s'impose en « troisième homme » de la présidentielle derrière Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, sur un créneau de rassemblement au-delà de la droite et de la gauche. Dans la foulée, il crée le Mouvement démocrate (MoDem), mais ne parvient à faire élire que trois députés.

Affaibli par les revers électoraux, il termine cinquième de l'élection présidentielle de 2012 pour sa troisième tentative. Au second tour, il brise un tabou historique du centre droit en appelant à voter pour François Hollande pour faire battre Nicolas Sarkozy, avec lequel il affiche de profondes divergences.

Il amorce pourtant sous le quinquennat socialiste un rapprochement avec la droite, qui l'aide à conquérir la mairie de Pau en 2014. Il s'allie ensuite avec Alain Juppé et le soutient en 2016, lors de la primaire de la droite. Mais la victoire de François Fillon le pousse dans la direction opposée : le 22 février 2017, il propose « une offre d'alliance » à Emmanuel Macron, dont la candidature représente, selon lui, l'espoir de la recomposition politique qu'il appelle de ses vœux depuis le mitan des années 1990.

Affaires politico-judiciaires

  • En 2015, l'ancienne eurodéputée MoDem Corinne Lepage accuse dans un livre François Bayrou d'avoir utilisé les assistants parlementaires du Parlement européen pour faire fonctionner son parti. Ces pratiques, qui s'apparentent à celles mises en place au sein du Front national, auraient par exemple, permis de payer la « secrétaire particulière de François Bayrou [grâce à] l'enveloppe parlementaire de Marielle de Sarnez ». Ces accusations ont été démenties par le MoDem, qui explique que la secrétaire de François Bayrou avait deux postes à temps partiel, nettement délimités. Ces accusations n'ont pas eu de suites judiciaires.

  • François Bayrou a été renvoyé en avril 2017 devant le tribunal correctionnel pour diffamation après avoir qualifié de « mercantile » El Sistema France, une association qui prône l'éducation par la musique classique et permet à des enfants de milieux défavorisés d'avoir accès à des instruments et des cours. L'élu considère ne rien avoir à se reprocher et maintient ses propos, estimant avoir « dénoncé un abus ».

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Jean-Paul Delevoye

Les politiques

Ex-UMP

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est président de la Commission nationale d'investiture du mouvement En marche !

D'où vient-il ?

Négociant en grain et céréales dans sa « première vie », Jean-Paul Delevoye est élu maire de Bapaume (62) en 1982 et sénateur du Pas-de-Calais en 1992 sous l'étiquette du RPR. En 2002, il est nommé ministre de la fonction publique dans le gouvernement Raffarin. Il travaille notamment sur la réforme des retraites des fonctionnaires.

En 2004, Jacques Chirac le nomme médiateur de la République (l'ancêtre du Défenseur des droits). En 2010, il devient la première personnalité politique à être élu à la tête du Conseil économique, social et environnementale (CESE), une assemblée consultative composée de représentants de la société civile.

Il rompt avec la droite à l'occasion des municipales de 2014, quand il accorde son soutien à un député socialiste pour lui succéder à la mairie de Bapaume. Cette décision provoque l'ire de l'UMP, qui l'accuse d'aider le PS à s'enraciner. Delevoye quitte alors le parti, regrettant que « la France souffre de cet excès de politique politicienne, de l'hypocrisie de l'offre politique ».

Déçu par la défaite d'Alain Juppé lors de la primaire de la droite, il rallie Emmanuel Macron début 2017.

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François Patriat

Les politiques

Ex-PS Strauss-kahnien Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est membre de la commission chargée de désigner les candidats d'En marche ! pour les législatives.

Ses fonctions actuelles

Sénateur de la Côte-d'Or.

D'où vient-il ?

A 31 ans, François Patriat adhère au Parti socialiste en suivant Michel Rocard et devient deux ans plus tard conseiller général de la Côte-d'Or – poste qu'il gardera jusqu'en 2008. Il est élu député pour la première fois en 1981, après à la victoire de François Mitterrand.

Evincé de l'Assemblée par la vague bleue de 1993, il passe trois ans au Conseil économique et social avant de retrouver son siège en 1997. En 2000, il entre dans le gouvernement Jospin comme secrétaire d'Etat aux PME et au commerce, sous la tutelle de Laurent Fabius, avant de passer au ministère de l'agriculture en 2002.

A nouveau battu aux législatives après le fiasco présidentiel de Lionel Jospin, il se rattrape deux ans plus tard en devenant président du conseil régional de Bourgogne à la faveur d'une « vague rose » sans précédent. Sénateur depuis 2008, il participe à la mission de réflexion sur la décentralisation et copréside l'Association nationale des élus de la vigne et du vin.

Fervent partisan de Dominique Strauss-Kahn en vue de la présidentielle de 2012, il juge que l'arrestation du patron du FMI est « un coup monté [car] il y a trop d'invraisemblances ». Il participe néanmoins quelques mois plus tard à la campagne de François Hollande.

Soutien précoce d'Emmanuel Macron (dès le lancement du mouvement En marche ! en avril 2016), il quitte le PS en mars 2017, après avoir été menacé d'exclusion par son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis.

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Les économistes

Pour élaborer son programme économique, axe essentiel de son plan de « transformation », M. Macron s’est entouré d’une poignée d’économistes de confiance, plutôt étiquetés sociaux-libéraux.

Jean Pisani-Ferry

Les économistes

Sciences Po Strauss-kahnien Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est chargé du cadrage budgétaire de son programme.

Ses fonctions actuelles

Professeur de politique économique à Sciences Po, membre du conseil scientifique de la fondation Jean-Jaurès et administrateur de CentraleSupélec.

D'où vient-il ?

Ancien collaborateur de Dominique Strauss-Kahn, puis de Christian Sautter à Bercy sous le gouvernement Jospin, cet économiste multiplie les missions dans divers organismes politiques et académiques, comme le think tank pro-européen Bruegel, jusqu'à être nommé en 2013 à la tête de France Stratégie (ex-commissariat au plan), un organisme chargé de conseiller Matignon en matière de grandes orientations économiques et sociales.

Il a notamment été chargé de tirer le bilan du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) de François Hollande. Il a quitté son poste en janvier 2017 pour rejoindre l'équipe d'Emmanuel Macron.

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Marc Ferracci

Les économistes

Sciences Po

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est en charge du volet emploi et marché du travail du programme.

Ses fonctions actuelles

Professeur d'économie à Paris-II (Assas).

D'où vient-il ?

En tant que thésard, il travaille au sein d'un laboratoire du CNRS (EureQa) sur la formation professionnelle des chômeurs, puis devient en 2007 maître de conférences à l'université de Marne-la-Vallée jusqu'en 2012 où il part à Nantes pour porter le master Economie du développement local et de l'emploi.

Parallèlement, il contribue à partir de 2013 à France Stratégie, un organisme chargé de conseiller Matignon en matière de grandes orientations économiques et sociales dirigé par Jean Pisani-Ferry. Il milite pour que les politiques publiques soient évaluées de manière indépendante et non par des administrations.

Emmanuel Macron, rencontré sur les bancs de Sciences Po, est un de ses amis intimes : il était son témoin lors de son mariage en 2005 avec Sophie Ferracci, autre actrice importante de la campagne En marche ! Marc Ferracci est le principal inspirateur de la réforme de l'assurance chômage et de la formation professionnelle que le candidat a placé au cœur de son projet.

Lire : Marc et Sophie Ferracci, le couple stratégique de la campagne d'Emmanuel Macron

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Philippe Martin

Les économistes

Sciences Po Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est chargé des questions macro-économiques dans son équipe.

Ses fonctions actuelles

Directeur du département d'économie de Sciences Po Paris, chercheur associé au Centre for Economic and Policy Research (CEPR) et membre du conseil d'analyse économique du premier ministre.

D'où vient-il ?

Après des études en sciences politiques, il obtient en 1992 un doctorat (PhD) en économie à Georgetown aux Etats-Unis. Depuis les années 1990, il occupe divers postes d'enseignant et de chercheur à Genève, Paris et Lille.

Il travaille aussi, pendant deux ans, comme économiste à la Federal Reserve Bank de New-York, la plus importante des douze banques de la réserve fédérale américaine. En 2002, il partage le prix du meilleur jeune économiste de France avec Thomas Piketty, son collègue de l'école d'économie de Paris.

Après l'élection de François Hollande, qu'il avait soutenu, il entre au conseil d'analyse économique du premier ministre, un organisme mis en place notamment par Jean Pisani-Ferry. Il rencontre Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l'Elysée. Le contact est fructueux et il est appelé à Bercy en tant que conseiller économique à partir de juillet 2015.

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Les diplomates

Emmanuel Macron n’a que peu d’expérience en matière de politique internationale. Il a donc rassemblé dans une cellule diplomatique d’anciens diplomates de carrière pour pallier ses lacunes. Chacun d’entre eux est chargé d’un volet spécifique de la politique étrangère, du Moyen-Orient aux relations franco-allemandes, en passant par le terrorisme international.

Gérard Araud

Les diplomates

ENA

Ses liens avec Emmanuel Macron

Conseiller diplomatique

Ses fonctions actuelles

Ambassadeur de France aux Etats-Unis.

D'où vient-il ?

A sa sortie de l'ENA (promotion d'Aguesseau), il entre dans le corps diplomatique en 1982. Il occupe quelques postes à l'étranger (représentant de la France à l'OTAN, ambassadeur en Israël) mais surtout des positions stratégiques au ministère des affaires étrangères, jusqu'à se hisser à la direction des affaires politiques sous Bernard Kouchner. Il est nommé en 2009 représentant permanent de la France auprès de l'ONU par Nicolas Sarkozy – un poste qu'il conserve jusqu'à 2014, jouant un rôle important dans les crises en Libye (2011), Côte d'Ivoire (2011), Mali (2013) et Centrafrique (2013). Il a également été l'un des artisans des tentatives françaises de condamner la répression du régime syrien à l'ONU.

Controverses

  • En novembre 2016, il commente très impulsivement la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, en écrivant  sur Twitter : « Un monde s'effondre devant nos yeux. » Ses tweets sont effacés dans les heures qui suivent, mais l'ambassadeur essuie de nombreuses critiques aux Etats-Unis et en France. On lui reproche d'avoir enfreint le devoir de réserve auquel il est censé être astreint en tant qu'ambassadeur.

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Aurélien Lechevallier

Les diplomates

HEC Sciences Po ENA

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il gère la cellule diplomatique de la campagne.

Ses fonctions actuelles

Chargé de mission au centre d'analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du ministère des affaires étrangères.

D'où vient-il ?

Après HEC et Sciences Po Paris, Aurélien Lechevallier intègre l'ENA en 2002. Dans la promotion Sédar Senghor, il côtoie de nombreuses personnalités politiques actuelles : Gaspard Gantzer (directeur de la communication de François Hollande), Boris Vallaud (ancien directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg), Amélie Verdier (ancienne directrice du cabinet de Jérôme Cahuzac), Mathias Vicherat (directeur de cabinet d'Anne Hidalgo), mais aussi... Emmanuel Macron, qu'Aurélien Lechevallier comptait déjà parmi ses amis.

Il commence sa carrière comme conseiller au Quai d'Orsay, tout en donnant des cours sur les questions européennes à Sciences Po. En 2007, mis à disposition du département d'Etat américain, il part à Washington en tant que directeur des affaires européennes et devient, un an plus tard, chef de cabinet de Pierre Vimont, ambassadeur de France aux Etats-Unis. Il passe ensuite par l'ambassade de France au Liban avant de revenir en France pour conseiller Nicolas Hulot, nommé envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète.

Il entre en 2014 au cabinet de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, en tant que conseiller diplomatique, avant de revenir au ministère des affaires étrangères au début de 2017 comme chargé de mission au CAPS, un groupe de réflexion stratégique.

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Clément Beaune

Les diplomates

Sciences Po ENA Bercy

Ses liens avec Emmanuel Macron

Conseiller sur les questions européennes, il fait le lien avec Bruxelles et Berlin.

Ses fonctions actuelles

Adjoint du directeur général d'ADP management, chargé de la prise de participation dans des aéroports internationaux.

D'où vient-il ?

Après des études à Sciences Po et l'ENA, Clément Beaune intègre la direction du budget de Bercy en 2009. En 2013, il devient conseiller technique au budget dans le cabinet du premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Après un très court passage, à l'été 2014, à la représentation permanente de la France auprès de l'Union européenne à Bruxelles, il retourne au ministère de l'économie comme conseiller – d'abord auprès de Carole Delga, puis dans le cabinet Emmanuel Macron, comme chargé des affaires européennes, internationales et financières.

Après la démission du fondateur du mouvement En marche ! de Bercy, il entre dans le monde de l'entreprise, en intégrant la société Aéroports de Paris, dont l'Etat est actionnaire majoritaire (50,6 %). Il conseille en parallèle le candidat sur les questions européennes.

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Jean-Claude Cousseran

Les diplomates

Sciences Po

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est son conseiller sur la sécurité et le renseignement.

Ses fonctions actuelles

Directeur général de l'Académie diplomatique internationale et consultant pour Entreprise et diplomatie (une société du groupe ADIT dont l'Etat est actionnaire de référence).

D'où vient-il ?

Après des études à Sciences Po, il entre en 1970 au Quai d'Orsay et obtient divers postes diplomatiques au Moyen-Orient (Beyrouth, Bagdad, Téhéran), avant de rejoindre la représentation diplomatique française à l'ONU. De retour en France après l'élection de François Mitterrand, il intègre divers cabinets ministériels et participe notamment aux négociations pour la libération des otages au Liban en 1986.

Après un passage par le cabinet du premier ministre Pierre Bérégovoy (1992-1993), il alterne entre plusieurs postes au Quai d'Orsay, avant de devenir directeur de la DGSE (renseignement extérieur), dans laquelle il avait déjà travaillé quelques années plus tôt. Il n'y restera que deux ans : limogé après la réélection de Jacques Chirac en 2002, il paie notamment les remous de l'affaire du supposé compte caché du président de la République au Japon.

Revenant à son corps d'origine, il ensuite occupé des postes dans plusieurs pays moyen-orientaux et réalisé des missions pour le compte de la diplomatie française.

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Les membres de la société civile

Durant sa campagne, Emmanuel Macron a beaucoup insisté sur le renouvellement de la sphère politique, notamment en la rendant plus poreuse vis-à-vis de la société civile. Il a ainsi annoncé que de nombreuses personnes investies par En marche ! lors des législatives de juin seraient des non-professionnels de la politique. Dans son équipe de campagne, on retrouve aussi cette volonté d’inclure des novices de la politique – même s’ils n’occupent pas des postes d’importance.

Axelle Tessandier

La société civile

Ses liens avec Emmanuel Macron

Déléguée nationale d'En marche !, elle intervient régulièrement en introduction de ses meetings, faisant la promotion de la mondialisation numérique heureuse.

Ses fonctions actuelles

Gérante d'Axl Agency.

D'où vient-elle ?

Elevée dans le 16e arrondissement de Paris, elle est la fille d'une chef d'entreprise et d'un industriel autrefois actionnaire des chantiers navals du Havre. Après des études d'audiovisuel à la Sorbonne et un passage à Berlin pour un programme d'innovation autour du «  travail futur des digital natives », elle s'installe à San Francisco, où elle devient directrice marketing de la start-up Scoop.it.

En 2013, elle ouvre dans la Silicon Valley sa société de conseil digital Axl Agency (qui conseille les entreprises My Little Paris, Puma, LeWeb ou Kickstarter) avant de la rapatrier en France début 2016. Elle a mis son activité professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à la campagne d'Emmanuel Macron – contribuant notamment au projet du candidat sur l'égalité femmes-hommes.

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Didier Casas

La société civile

Sciences Po ENA

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il est responsable des questions régaliennes (défense, police, justice) au sein d'En marche !

Ses fonctions actuelles

Maître des requêtes au Conseil d'Etat (en disponibilité), directeur général adjoint de Bouygues Télécom (en congé) et maître de conférence à l'ENA.

D'où vient-il ?

Ancien énarque formé dans la promotion Valmy, aux côtés de Bruno Le Maire ou de David Martinon, il intègre à la sortie le Conseil d'Etat. Il y reste dix ans avant de se mettre en disponibilité pour partir dans le privé : il passe trois ans chez Dexia Crédit Local avant de rejoindre Bouygues Telecom comme secrétaire général et porte-parole en 2013.

Deux ans plus tard, il prend la présidence de la Fédération française des télécoms (FFT) et rencontre Emmanuel Macron à plusieurs reprises, notamment lors des négociations sur la tentative de fusion entre Orange et Bouygues Telecom. Celui-ci lui confie d'ailleurs à la fin de 2015 une mission sur la « mobilisation civique dans les entreprises » – dont les conclusions n'ont jamais été rendues publiques.

En janvier 2017, ce passionné des questions de défense se met en congé de Bouygues Télécom pour rejoindre l'équipe du candidat d'En marche !, où il est chargé des sujets régaliens.

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Jean-Michel Fauvergue

La société civile

Ses liens avec Emmanuel Macron

Consultant en matière de terrorisme.

Ses fonctions actuelles

Chargé de mission sur les questions d'intervention auprès du directeur général de la police nationale.

D'où vient-il ?

Après son service militaire chez les parachutistes, il entre dans la police nationale et devient commissaire en 1986. Il est successivement affecté à la lutte contre les stupéfiants, au groupe d'intervention de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), en Guyane puis dans les ambassades françaises de Bamako (Mali) et Libreville (Gabon). En 2007, il dirige l'office central pour la répression du trafic des migrants (OCRIEST).

Patron du Raid entre 2013 et mars 2017, il a dirigé plusieurs assauts antiterroristes (Hyper Cacher de la porte de Vincennes, Bataclan, Saint-Denis...).

Il est investi par En marche ! pour briguer un mandat de député dans la 8e circonscription de Seine-et-Marne en juin.

Controverses

  • Lors de l'assaut à Saint-Denis contre l'appartement qui abritait le terroriste Abdelhamid Abaaoud, Jean-Michel Fauvergue dirigeait le Raid. Pour justifier pourquoi ses hommes avaient tiré plus de 1 500 balles, il a expliqué qu'ils avaient « subi des jets de grenade et des tirs de kalachnikovs pendant 30 à 45 minutes ». Une version mise en doute quelques mois plus tard par un rapport interne, qui indique qu'une seule arme de poing appartenant aux terroristes a été retrouvée sur les lieux, et que seulement 11 cartouches ont été retrouvées. Aucune des balles tirées par les policiers n'ont touché de terroristes, mais certains policiers ont été blessés par des tirs amis.

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Laurence Haïm

La société civile

Ses liens avec Emmanuel Macron

Elle est sa porte-parole sur les questions internationales.

D'où vient-elle ?

En 1989, trois ans après le début de sa carrière à RTL, cette journaliste réalise des reportages télévisés pour diverses chaînes de télévision françaises, avant de partir s'installer aux Etats-Unis en 1992. Elle y devient correspondante de l'agence CAPA – qu'elle a aidé à fonder – et de Canal+.

Au début des années 2000, elle est embauchée comme correspondante d'i-Télé, pour laquelle elle couvre les élections et mandatures des présidents américains de 2004 à 2016. En 2013, elle devient présidente de l'association de la presse étrangère de la Maison Blanche.

Elle rencontre Emmanuel Macron en 2015 à New York pour une interview, l'année de sa remise de l'insigne de chevalier de la légion d'honneur. En janvier 2017, elle quitte son poste à i-Télé après la grève du personnel contre l'actionnaire Vincent Bolloré et rejoint la campagne d'En marche !

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Olivier Véran

La société civile

Sciences Po Elu PS

Ses liens avec Emmanuel Macron

Il s'occupe des questions de santé dans sa campagne.

Ses fonctions actuelles

Médecin hospitalier au CHU de Grenoble.

D'où vient-il ?

Ce neurologue diplômé en économie et politique de santé à Sciences Po se fait connaître grâce à son engagement militant sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Il est porte-parole de l'intersyndicat national des internes des hôpitaux puis président du syndicat des assistants des hôpitaux de Grenoble.

En 2012, il s'engage au PS et devient suppléant de la députée Geneviève Fioraso, élue députée. Celle-ci étant nommée ministre, il la remplace à l'Assemblée de 2012 à 2015, devenant notamment l'un des rapporteurs de la loi santé.

Après son départ de l'hémicycle, il est élu conseiller régional PS dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, puis se voit confier par la ministre de la santé Marisol Touraine un rapport sur le financement de l'hôpital.

Engagé dans le mouvement En marche ! depuis le printemps 2016, il planche le projet santé du candidat tout en conservant son poste au CHU de Grenoble et espère être réélu député lors des législatives de juin.

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Audrey Bourolleau

La société civile

ESC La Rochelle

Ses liens avec Emmanuel Macron

Elle s'occupe des questions d'agriculture dans sa campagne.

Ses fonctions actuelles

Déléguée générale de l'association Vin et société.

D'où vient-elle ?

Formée à l'école de commerce de La Rochelle, elle a fait toute sa carrière dans le milieu du vin et des spiritueux, à l'exception d'une parenthèse chez BIC.

Elle a commencé chez Baron Philippe de Rothschild, le groupe propriétaire du château Mouton-Cadet ou du bourbon Jim Beam (qui n'a aucun rapport avec la banque Rothschild & Cie où officiait Emmanuel Macron), avant de travailler chez France Boissons (Heineken) puis de prendre la direction du syndicat de l'Union des côtes de Bordeaux pour développer les exportations de vins bordelais vers les Etats-Unis et l'Asie.

Après avoir créé sa société de conseil en marketing Dream Tank, elle a pris en 2012 la tête de l'association Vin et société, le lobby de la filière vinicole française.

En 2016, elle cofonde le mouvement citoyen La Transition, qui s'oppose aux partis traditionnels et promeut la candidature d'un président qui ne restera au pouvoir que cinq ans, « le temps de débloquer la France ». Ce mouvement, dans lequel figurait le communiquant Claude Posternak et l'essayiste controversée Zohra Bitan (ancienne porte-parole de Manuel Valls), rejoint finalement En marche ! début 2017.

Controverses

  • En 2015, Vin et société provoque la polémique en détournant les codes de la prévention des autorités de santé en matière d'alcool pour faire la promotion de la consommation de vin. L'association « transforme des seuils de consommation à risque nécessitant une prise en charge médicale en « repères » pour une consommation « acceptable » d'alcool, dénoncent alors la Haute Autorité de santé et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca).

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