Le niveau bac + 2 ou + 3 n’est plus le parent pauvre des séjours à l’étranger. Depuis une dizaine d’années, les différents cursus proposent des séjours à l’étranger de qualité. C’est le cas de la centaine de diplômes ­universitaires d’études technologiques internationales (Dueti, 184 euros l’année) proposés par le réseau IUT.

« C’est tout bénéfice pour ­l’étudiant, commente Stéphane Lauwick, directeur de l’IUT du Havre, vice-président de l’Association des directeurs d’IUT (Adiut), chargé de la ­commission des relations ­internationales. Ces cursus d’un an permettent de décrocher une licence en France et un diplôme dans l’université étrangère. »

Le système Bachelor (environ 24 programmes Bachelor dans les établissements de la Conférence des grandes écoles) permet aussi de suivre une partie de ses études à l’étranger. « L’ouverture internationale et la possibilité de décrocher un double diplôme à l’étranger constituent deux de nos points forts », précise Guy Gascoin, directeur d’Audencia Bachelors, qui délivre le Bachelor in management en trois ans (7 250 euros par an).

Reste ensuite à savoir si ces parcours « abroad » sont intéressants pour le jeune. Pour Annie Gauvin, directrice des affaires et des relations internationales à la direction générale de Pôle emploi, « ces séjours développent des compétences linguistiques, une ouverture d’esprit, une confiance en soi, le sens des ­relations interpersonnelles, l’adaptation au changement et le sens des responsabilités ».

Tout cela, Julien Calmand, ­coauteur d’une étude intitulée « Séjours à l’étranger en cours d’études, une plus-value sur ­l’insertion en France ? » (Céreq, juillet-août 2016), n’en disconvient pas. En revanche, « à diplôme égal, cette mobilité ne joue pas sur nos indicateurs que sont l’accès à l’emploi ou le salaire ».