Le palais de l’Elysée, en mars 2008. | Jean-Paul Pelissier / REUTERS

Dimanche 7 mai, les Français choisissent le successeur de François Hollande à l’Elysée. Mais l’aboutissement de la présidentielle ne signe pas encore la fin des rendez-vous électoraux et protocolaires de 2017. Voici le calendrier des échéances.

  • 10 mai : proclamation des résultats officiels

Si les premières estimations ont été publiées à 20 heures dimanche, les résultats officiels du second tour doivent être proclamés le mercredi 10 mai à 17h30.

  • 14 mai : expiration du mandat de François Hollande et date limite de passation de pouvoir

François Hollande a été investi président de la République le 15 mai 2012. Son mandat arrive à expiration cinq ans plus tard, soit le dimanche 14 mai à minuit. Le nouveau président devra donc être investi avant cette date.

La passation de pouvoir entre le président sortant et le nouveau chef de l’Etat se fait le jour de l’investiture de ce dernier. Cette journée suit un programme rodé et respecte un certain protocole. Le président élu se rend successivement à l’Elysée, sur le tombeau du Soldat inconnu au pied de l’arc de Triomphe et à la mairie de Paris.

La Constitution ne dit rien sur cette journée symbolique de passage de relais, mais courtoisie et bienséance sont traditionnellement de rigueur. Une coutume avec laquelle François Hollande s’est quelque peu accomodé en 2012. Après s’être entretenu avec Nicolas Sarkozy, le nouveau chef de l’Etat n’avait pas raccompagné son prédécesseur à la sortie de l’Elysée, le laissant descendre, seul avec son épouse, les marches du perron et s’engouffrer dans sa voiture.

Une attitude que M. Hollande a dit regretter, dans un documentaire diffusé sur Canal + en avril 2017. « Je ne voulais surtout pas donner le sentiment d’être discourtois à l’égard de mon prédécesseur. (...) Mais si je l’ai donné, j’en ai été vraiment désolé parce que c’était pas du tout l’attitude que je voulais avoir. Et si c’est ce qu’a ressenti Nicolas Sarkozy, c’est qu’il était lui-même sûrement peiné de devoir quitter ainsi l’Elysée. »

  • Mi-mai : nomination du premier ministre et du gouvernement

Le premier ministre sera-t-il nommé dès le jour de l’investiture du nouveau chef de l’Etat ?C’est en tout cas ce qui s’est produit en 1974, 1981, 1995 et 2012 – années où, comme en 2017, un président ne se succède pas à lui-même.

Jean-Marc Ayrault a ainsi été nommé le 15 mai 2012, après que François Hollande a été officiellement investi président. Son premier gouvernement a été formé le lendemain. On y trouvait une majorité de socialistes (Laurent Fabius aux affaires étrangères, Vincent Peillon à l’éducation nationale, Pierre Moscovici à l’économie, Manuel Valls à l’intérieur…) mais aussi deux écologistes (Cécile Duflot au logement et Pascal Canfin au développement) et deux radicaux de gauche (Christiane Taubira à la justice et Sylvia Pinel au commerce et au tourisme). Ce gouvernement a été maintenu après la victoire de la gauche aux législatives, un mois plus tard, agrémenté de quelques nouveaux ministres délégués.

En revanche, en 2007, François Fillon avait été nommé à Matignon au lendemain de l’investiture de Nicolas Sarkozy. Son gouvernement, formé le 18 mai, avait été marqué par une ouverture à gauche, avec la nomination de Bernard Kouchner aux affaires étrangères, Eric Besson à l’immigration ou encore Jean-Pierre Jouyet aux affaires européennes. Un mois plus tard, le deuxième gouvernement, nommé après les législatives, avait vu partir le ministre de l’écologie Alain Juppé, défait dans sa circonscription de Gironde.

  • Premier déplacement à l’étranger

En 2012, François Hollande avait effectué son premier déplacement en Allemagne, le jour même de son investiture. Un voyage assez rocambolesque : son avion avait été touché par la foudre quelques minutes après son départ, l’obligeant à faire demi-tour et à emprunter un nouvel appareil.

Comme lui, en 2007, Nicolas Sarkozy s’était rendu en Allemagne à peine investi pour rencontrer la chancelière Angela Merkel. Qu’en sera-t-il du nouveau chef de l’Etat ?

Le 1er mai, Marine Le Pen a déclaré qu’elle n’effectuerait pas une telle visite : « J’aurai beaucoup trop de travail urgent pour effectuer une promenade médiatique entourée de courtisans », a-t-elle souligné sur France 2.

Quant à Emmanuel Macron, il a déclaré que Mme Merkel serait le premier dirigeant étranger avec qui il entrerait en contact. Mais pour le premier déplacement à l’international, « j’irai aux côtés de nos troupes à l’étranger », a-t-il souligné le 2 mai sur BFM-TV, sans préciser à quel endroit.

  • 11 juin : premier tour des élections législatives

Le scrutin a lieu dans les 577 circonscriptions françaises. Il s’agit de renouveler entièrement l’Assemblée nationale et de définir une nouvelle majorité. Pour le président qui aura été élu le 7 mai, l’enjeu est énorme : il faut s’assurer une majorité absolue (289 sièges) pour éviter d’avoir à négocier le vote des textes avec d’autres groupes parlementaires.

  • 18 juin : second tour des élections législatives

Le scrutin a lieu dans toutes les circonscriptions, à l’exception de celles qui auront élu un candidat dès le premier tour. De nombreuses triangulaires (trois candidats qualifiés), voire quadrangulaires, pourraient avoir lieu : les candidats qui, au premier tour, ont obtenu un score correspondant à au moins 12,5 % des inscrits sur les listes électorales peuvent se maintenir au second tour.

  • 19 juin : fin de la quatorzième législature

La quatorzième législature de la Ve République, le cycle parlementaire qui s’est ouvert le 20 juin 2012, prendra fin le 19 juin, au lendemain du second tour des élections législatives. La dernière journée de travaux parlementaires a cependant eu lieu le 22 février au Palais-Bourbon.