Dans un bureau de vote à Mexico, le 6 mai. | YURI CORTEZ / AFP

Aux urnes, citoyens ! Près de 47 millions de Français sont appelés à voter, dimanche 7 mai, pour le second tour de l’élection présidentielle qui désignera le huitième président de la Ve République.

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Qui va l’emporter dimanche, de Marine Le Pen, qui concourt pour la deuxième fois pour l’Elysée, ou d’Emmanuel Macron, qui deviendrait, à 39 ans, le plus jeune président de la Ve République ? Au premier tour, ils ont respectivement recueilli 21,3% et 24, 01% des voix.

L’issue du scrutin paraît beaucoup moins incertaine qu’au premier tour, selon les instituts de sondage qui donnaient tous vendredi le fondateur d’En marche ! largement vainqueur.

  • Un scrutin sous haute surveillance

En France métropolitaine, les 66 546 bureaux de vote ouvrent dimanche à 8 heures et fermeront à 19 heures, une heure plus tard que lors des présidentielles précédentes, ou à 20 heures dans certaines grandes villes. Le scrutin est organisé au milieu d’un week-end de trois jours, un critère susceptible d’influer sur la participation.

Le vote, qui a lieu en période d’état d’urgence, est aussi entouré d’une sécurité renforcée. Situation inédite cette année, les maires ont eu des difficultés à trouver des assesseurs en nombre suffisant, en raison de l’absence des candidats du Parti socialiste et des Républicains.

Emmanuel Macron a rejoint samedi Le Touquet (Pas-de-Calais), où il votera dimanche. Marine Le Pen votera quant à elle dans son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Son équipe a saisi la Commission de contrôle électoral pour protester contre l’envoi présumé, dans plusieurs départements, de bulletins de vote Le Pen déchirés.

La campagne d’entre-deux-tours, particulièrement tendue, s’est achevée vendredi sur un nouveau soubresaut, avec la publication sur les réseaux sociaux de plusieurs gigas de documents internes (mails, documents comptables...) de l’équipe de M. Macron, via un lien diffusé par le site WikiLeaks, et abondamment relayés par l’extrême droite sur Twitter.

L’équipe du candidat, qui avait pourtant pris nombre de précautions, comme des messageries cryptées ou des serveurs protégés, a dénoncé une « action de piratage massive et coordonnée », y voyant une « opération de déstabilisation ».

  • Le vote a débuté outre-mer et à l’étranger

File d’attente à Montréal, le 6 mai. | GRAHAM HUGHES / AP

Le vote a débuté samedi à 12 heures (8 heures locales) à Saint-Pierre-et-Miquelon, où traditionnellement les 4 966 inscrits sont les premiers à se prononcer. A 17 heures, près d’un électeur sur deux s’était déplacé (49,41%), en très légère hausse par rapport au premier tour (49,11%) mais en nette baisse par rapport à 2012 (62,67%).

La Guyane et les Antilles ont aussi commencé à voter. En Guyane, le taux de participation s’élevait à 41,19% à 17 heures (contre 45,73% en 2012 et 37,31% lors du premier tour). En Guadeloupe, il était de 39,99%, presqu’au niveau de la participation globale du premier tour (40,04%). A Saint-Barthélemy, 47,43% des inscrits étaient venus voter à 17 heures, en baisse de 4 points par rapport au premier tour.

Dépouillement après la cloture du vote du second tour à Remire-Montjoly en Guyane, le 6 mai. | JODY AMIET / AFP

En Martinique, les retours d’information sur 34 communes à la mi-journée montraient une hausse de la participation par rapport à il y a deux semaines. La Polynésie a été la dernière à entamer les opérations de vote samedi, avant Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie dimanche.

Les 1,3 million de Français de l’étranger ont aussi commencé à voter samedi. A Montréal, devant le collège Stanislas, où 24 bureaux sont installés, une file d’attente serpentant sur 2 km s’est formée à l’extérieur peu après l’ouverture.

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