Plus de 300 manifestants se sont rassemblés le dimanche 7 mai à Paris dans le quartier populaire de Ménilmontant. Aux cris de « Tout le monde déteste la police », de jeunes hommes pour la plupart, vêtus de noir, cagoulés ou bas du visage dissimulé, ont jeté des projectiles. Les policiers ont répliqué avec du gaz lacrymogène et ont rapidement encerclé une centaine d’entre eux.

Les forces de l’ordre ont procédé à des contrôles, notamment pour vérifier si certains faisaient partie des 69 personnes visées par un arrêté d’interdiction de séjour pris par le préfet de police. Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées, dont au moins une était visée par une de ces interdictions, selon une source policière.

Des manifestations ont par ailleurs eu lieu dans d’autres villes de France dont Strasbourg, Nantes et Grenoble.

Le soir du premier tour à Paris, une manifestation de centaines d’« antifascistes » avait donné lieu à des heurts avec la police. Six policiers et trois manifestants avaient été blessés et 143 personnes interpellées. Pour le second tour, la préfecture de police de Paris avait mobilisé dimanche « un dispositif de sécurisation renforcée ».