Des marcheurs passent un glacier vers un camp de base de l’Everest, le 22 février 2016. | Tashi Sherpa / AP

Il pensait pouvoir grimper l’Everest au débotté, il va le payer cher. Un Sud-Africain tentant une ascension du sommet sans autorisation officielle s’est vu ordonner de descendre et devra s’acquitter d’une amende de 22 000 dollars (20 000 euros), ont annoncé, lundi 8 mai, les autorités népalaises.

Pour avoir le droit de s’élancer à l’assaut du sommet de 8 848 mètres, les étrangers doivent acheter un permis qui coûte 11 000 dollars (10 000 euros), une manière pour le Népal de réguler la fréquentation de la montagne et de profiter d’une importante manne financière.

Ryan Sean Davy, 43 ans, aurait, selon ses dires, réussi à atteindre le camp 2, situé à 6 400 mètres d’altitude, lors d’une montée d’acclimatation avant d’être attrapé. « Je l’ai vu près du camp de base, donc je me suis approché de lui et il s’est enfui », a raconté à Gyanendra Shresth, officier de liaison du gouvernement au camp de base de l’Everest.

« Je l’ai suivi avec un ami et l’ai trouvé se cachant dans une grotte non loin. (…) Il avait planté sa tente dans un endroit isolé pour éviter les responsables du gouvernement », a-t-il ajouté.

Dix ans d’interdiction

M. Davy s’est vu confisquer son passeport. Il encourt une interdiction de territoire de cinq ans et pourrait également être banni d’alpinisme au Népal pendant dix ans.

Il est extrêmement inhabituel pour un étranger de s’attaquer à l’Everest en solitaire, tant la course est compliquée et éprouvante en raison de l’altitude. La plupart engagent au moins un guide sherpa et jouissent du support logistique d’une équipe au camp de base.

Avant de s’attaquer au sommet, les candidats à l’Everest font des allers-retours entre les différents camps pendant plusieurs semaines afin d’habituer leur organisme aux conditions extrêmes de la très haute altitude.