Ce sera l’un des premiers signaux que le nouveau président de la République enverra sur la manière dont il compte exercer le pouvoir et avec qui. L’incertitude pèse sur le nom du futur premier ministre d’Emmanuel Macron, qui ne sera pas connu avant la passation des pouvoirs prévue le 14 mai.

De celui qui sera chargé de conduire le gouvernement, le président élu n’a dressé qu’un « portrait chinois » comme il l’a dit lui-même, vendredi 5 mai sur Europe 1 :

« C’est quelqu’un qui aura une expérience dans le champ politique, les compétences pour diriger la majorité parlementaire et les compétences pour animer un collectif gouvernemental qui sera profondément renouvelé. »

M. Macron a également promis qu’il serait à l’« image du renouvellement ». Selon les informations du Monde, trois hypothèses circulent. La nomination d’une figure du parti Les Républicains, le choix d’un fidèle d’En marche ! ou un socialiste rallié, apprécié aussi à droite.

« Recomposition »

Invité de RTL, lundi 8 mai au matin, Richard Ferrand, secrétaire général d’En marche !, lui-même pressenti à ce poste, n’a pas exclu la possibilité d’un premier ministre venant de la droite.

« Ce qui est certain, c’est que la recomposition de la vie politique est devenue une nécessité désirée par les Françaises et les Français » a expliqué le député du Finistère, qui a ajouté :

« L’idée, c’est que ceux qui viennent d’horizons différents qui sont d’accord sur les grands chantiers et partagent les mêmes valeurs se retrouvent pour aller de l’avant. »

« Le but n’est pas de fracturer mais de construire, a-t-il poursuivi. Il faut arriver à faire en sorte qu’une majorité de personnes se disent que le pays, c’est plus important que le parti. »