Les Forces démocratiques syriennes, alliance d’environ 30 000 combattants kurdes et arabes syriens soutenue par les Etats-Unis, ont lancé une grande offensive pour reprendre Rakka le 5 novembre. | Uncredited / AP

Les Forces démocratiques syriennes (FDS, soutenues par les Etats-Unis) ont annoncé s’être emparées, mercredi 10 mai, dans la soirée, de la ville de Tabqa et du plus important barrage de Syrie situé à proximité, que tenait jusqu’ici le groupe Etat islamique (EI).

Les FDS étaient entrés dans Tabqa le 24 avril, mais l’EI avait opposé une grande résistance en utilisant notamment des tireurs embusqués, des voitures piégées et des drones armés.

La prise de Tabqa représente une étape majeure dans l’offensive lancée en novembre par les 30 000 combattants kurdes et arabes des FDS en vue d’isoler Rakka, « capitale » de facto de l’EI, située à 55 km plus à l’est, avec le soutien aérien et logistique de Washington.

Pour accélérer la défaite des djihadistes, la Maison Blanche vient d’autoriser le Pentagone à livrer des armes aux YPG, composante kurde des FDS considérée par les Etats-Unis comme la meilleure force pour affronter l’EI dans le nord de la Syrie. L’envoi d’armes américaines aux milices kurdes a irrité la Turquie, qui qualifie ces forces de « terroristes », le président Recep Tayyip Erdogan exhortant les Etats-Unis à revenir « sans délai » sur leur décision.