Les mouvements de mutinerie qui troublent, sporadiquement, la Côte d’Ivoire depuis le mois de janvier se poursuivent, lundi 15 mai, à Bouaké (centre) et dans la capitale économique Abidjan, notamment, où des soldats mutins réclament le paiement de primes non réglées.

Début janvier, une première mutinerie avait secoué la Côte d’Ivoire. La fronde avait débuté à Bouaké, quartier général de l’ancienne rébellion. Les mutins avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement des primes promises aux militaires qui avaient soutenu l’élection d’Alassane Ouattara pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Après ces mutineries, les autorités avaient annoncé le versement de soldes supplémentaires à 8 500 d’entre eux. 5 millions de francs CFA (7 600 euros) avaient été payés à 8400 soldats. 7 autres millions devaient leur être versés à partir de ce mois de mai. Le gouvernement a fait le choix de ne pas leur verser ce complément de primes.

Lundi 15 mai, le gouvernement a rappelé avoir « adopté une ligne ferme et qu’il la maintiendra », a déclaré à Reuters le porte-parole de l’exécutif, Bruno Koné. Il a ajouté qu’il n’y avait pas de négociations en cours, mais a fait état de « discussions qui se poursuivent ».