Les infrastructures sanitaires du pays sont largement endommagées et désorganisées par la guerre civile qui dure depuis plus de deux ans. | MOHAMMED HUWAIS / AFP

Les autorités de Sanaa ont déclaré l’état d’urgence face à la multiplication dans la capitale des cas de choléra et lancé un appel à l’aide internationale. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a constaté dimanche que le choléra s’était répandu au Yémen et fait état de 115 morts en deux semaines dans ce pays en guerre.

Les cas de choléra recensés dépassent les « moyennes habituelles » et le système de santé dans la capitale est « incapable de contenir cette catastrophe », a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi le « ministère » de la santé de l’administration mise en place par les rebelles chiites houthistes qui contrôlent la ville.

Infrastructures sanitaires endommagées et désorganisées

Ce département a lancé un appel à l’aide auprès d’organismes internationaux pour contenir l’épidémie. Seules quelques antennes médicales sont encore opérationnelles et les deux tiers de la population n’ont plus accès à l’eau potable, estiment les Nations unies.

Selon l’agence Saba, 8 595 cas suspects de choléra ont été signalés à Sanaa et dans d’autres provinces yéménites entre le 27 avril et le 13 mai, et le nombre de cas confirmés par les laboratoires se limite à 213.

Les infrastructures sanitaires, largement endommagées et désorganisées par la guerre civile qui dure depuis plus de deux ans, ne peuvent pas faire face aux conséquences de cette épidémie, précise l’agence de presse Saba.

Le conflit entre les milices houthistes, proches de l’Iran, et les forces loyalistes, soutenues par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, a fait plus de 10 000 morts depuis le début des combats.