Assis sur le bitume ou brandissant des drapeaux, les opposants au président vénézuélien, Nicolas Maduro, bloquaient les routes importantes du pays, lundi 16 mai, entamant ainsi leur septième semaine de protestation marquées par des violences ayant fait 38 morts.

L’objectif pour le vice-président du Parlement, contrôlé depuis fin 2015 par l’opposition, est de « rendre ingouvernable » le Venezuela, secoué par une profonde crise politique depuis des mois à laquelle s’ajoute une crise économique entraînée par la chute des cours du pétrole.

L’opposition exige des élections générales anticipées et rejette la décision du chef de l’Etat de convoquer une Assemblée constituante chargée de réformer le texte suprême datant de 1999, estimant qu’il s’agit d’une manœuvre pour repousser le scrutin présidentiel prévu fin 2018 et s’accrocher au pouvoir. Nicolas Maduro s’en est défendu ce week-end : « En 2018, qu’il pleuve, qu’il y ait du tonnerre ou des éclairs, au Venezuela il y aura une élection présidentielle », a-t-il affirmé. Plusieurs échéances électorales sont déjà attendues, comme celle des gouverneurs régionaux, qui aurait dû avoir lieu en 2016 mais a été reportée sine die. Cette année, le pays doit organiser, en outre, des élections municipales.