Facebook a racheté l’application WhatsApp en 2014. | Dado Ruvic / REUTERS

C’est un nouveau coup dur pour l’entreprise WhatsApp et pour Facebook, sa maison mère : l’autorité de la concurrence italienne a annoncé, vendredi 12 mai, avoir infligé une amende de 3 millions d’euros à l’application de messagerie.

Elle estime que WhatsApp « a incité ses utilisateurs à accepter intégralement les nouvelles modalités d’utilisation de l’application, en particulier le partage de ses propres données avec Facebook, en leur faisant croire qu’ils ne pourraient pas l’utiliser dans le cas contraire ».

Dans un autre volet de sa décision, l’autorité de la concurrence a estimé injustes plusieurs clauses du contrat soumis aux utilisateurs de WhatsApp, parmi lesquelles la possibilité pour l’application « d’interrompre unilatéralement son service sans motif et sans préavis ».

Le partage de données avec WhatsApp a déjà valu à Facebook de nombreuses critiques en Europe, en particulier du groupe G29, qui réunit les autorités de protection de données des différents Etats membres de l’Union européenne, dont la CNIL française. Celles-ci avaient exigé que que WhatsApp cesse de partager les données de ses utilisateurs avec Facebook. Le réseau social, qui compte près de 2 milliards d’utilisateurs, avait annoncé en novembre avoir cessé temporairement d’exploiter les données des utilisateurs européens de WhatsApp.