Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre qui a cédé son poste à Edouard Philippe. | CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre, qui a cédé son poste à Edouard Philippe en 2010, lui a « déconseillé » d’accepter le poste de premier ministre avant les élections législatives, une « erreur politique » pour la droite, dont cet ancien pilier des campagnes de Jacques Chirac ne souhaite pas « l’éclatement ».

« Il m’en avait parlé avant, à un moment où ça n’était pas certain. Il était prudent », a déclaré M. Rufenacht sur LCI mercredi 17 mai. « J’aurais préféré qu’il devînt premier ministre après les élections législatives. »

« Contrairement à ce que beaucoup de gens disent, je pense que la droite et la gauche doivent s’organiser, le Parti socialiste et le parti des Républicains doivent s’organiser, se réformer sans doute, mais se maintenir. Je ne crois pas du tout à l’effacement de la droite et de la gauche. »

« Je ne partage pas l’analyse qu’il a faite, mais je lui garde beaucoup d’estime, beaucoup d’amitié et je dirais presque de l’affection, il pourrait être mon fils », a-t-il ajouté, avant de qualifier Emmanuel Macron d’« ambigu » :

« Je n’y crois pas. Le personnage est ambigu. Pour tout vous dire, il me met mal à l’aise avec ce côté... ce narcissisme, cette mise en avant de sa famille. Vous me direz : “Il n’est pas le premier à le faire”, mais enfin je trouve que ce n’est pas le rôle du président de la République que d’avoir ce genre d’attitudes. Et ses projets qui sont ambigus... On ne sait pas ce qu’il veut faire finalement. »