Le parquet de Stuttgart (Allemagne) a annoncé mercredi 17 mai avoir ouvert dès février une enquête pour manipulation de cours dans le cadre du « Dieselgate ». Cette procédure viserait des membres du directoire de Porsche SE, la holding actionnaire majoritaire de Volkswagen.

Parmi les mis en cause dans l’enquête, l’actuel patron du groupe Volkswagen, Matthias Müller. Ce dernier est arrivé à la tête du constructeur automobile à l’automne 2015, juste après la révélation de tricheries sur des millions de moteurs diesel. Outre Matthias Müller sont également visés par cette enquête l’ancien patron du constructeur Martin Winterkorn et l’actuel président du conseil de surveillance, Hans-Dieter Pötsch.

Devant la commission d’enquête parlementaire allemande, Martin Winterkorn avait pourtant affirmé n’avoir jamais été au courant de l’affaire.

Dès le 10 mai, l’hebdomadaire économique Wirtschaftswoche révélait que le parquet de Stuttgart enquêtait sur les trois dirigeants dans l’affaire des moteurs manipulés. Selon le journal, l’enquête a été ouverte sur une plainte de l’autorité de surveillance des marchés financiers Bafin à l’été 2016 pour « soupçon de manipulation du marché ».

La procédure vient s’ajouter à la longue liste de poursuites liées au scandale du Dieselgate. Le constructeur allemant fait actuellement l’objet de quarante enquêtes émanant de l’administration et de 3 550 plaintes de propriétaires mécontents.