Le nouveau ministre de l’action et des comptes publics Gérald Darmanin, au ministère de l’économie, lors de la passation des pouvoirs, le 17 mai. | BENJAMIN GIRETTE / HANS LUCAS POUR LE MONDE

Le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a déclaré jeudi 18 mai à l’antenne de CNews qu’il « n’y aura pas d’augmentation d’impôts pour les plus faibles ». Le nouveau ministre, issu des rangs du parti Les Républicains, a néanmoins refusé de s’engager sur d’éventuelles baisses.

« On a beaucoup de dépenses publiques et il y a un gros déficit. On doit rassurer nos partenaires européens, et protéger les plus faibles en relançant notre économie. Ce ne doit pas être la purge mais on va essayer d’être non démagogue sur la baisse des impôts. »

Sur la CSG, un prélèvement que le président Emmanuel Macron a prévu d’augmenter, Gérald Darmanin a estimé qu’il s’agissait d’un « bon impôt » car « il est proportionnel ». « Dans le projet du président de la République, il permet un meilleur pouvoir d’achat pour les salariés car il permet de supprimer un certain nombre de cotisations », a fait valoir le maire de Tourcoing, en soulignant que « les retraités seront protégés ».

« Ecouter les organisations syndicales »

François Baroin, chef de la campagne des Républicains pour les législatives, n’a pas manqué de souligner, jeudi matin sur RTL, l’impasse dans laquelle se trouvaient Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, les deux « prises de guerre » LR du premier gouvernement du quinquennat Macron. « C’est assez malin de la part d’Emmanuel Macron de mettre les deux prises d’otage de droite à Bercy pour incarner l’augmentation des impôts et de la CSG », a estimé le maire de Troyes.

Gérald Darmanin, qui « espère » pouvoir dans le gouvernement « incarner le gaullisme social » soucieux « du respect des grands comptes publics et en même temps de la protection des plus faibles », s’est également dit « très heureux de mettre en place la suppression de la taxe d’habitation ».

Le prélèvement des impôts à la source est de son côté un sujet sur lequel le président Emmanuel Macron « a souhaité une pause » pour qu’on puisse « étudier le process » et « écouter les organisations syndicales, le patronat, les entreprises, les particuliers, pour ne pas alourdir » les procédures. « Si c’est une source de complexité pour les entreprises, nous ne le ferons pas, c’est ce qu’a dit le président de la République », a déclaré le nouveau ministre de l’action et des comptes publics.