Delphine de Vigan et Anne Wiazemsky. | CVS/Bestimage. Ginies/Sipa

Les best-sellers des deux écrivaines sont adaptés au cinéma et présentés au Festival de Cannes.

Delphine de Vigan

Le succès et moi. Comme sa consœur, Delphine de Vigan manie volontiers le « je ». Dans Rien ne s’oppose à la nuit, paru en 2011, elle évoquait les souffrances de sa mère bipolaire. Quatre ans plus tard, D’après une histoire vraie relate la vie d’une écrivaine confrontée à son succès. L’adaptation signée Roman Polanski sera présentée à Cannes hors compétition.

Réalisatrice. Ce n’est pas sa première aventure cinématographique. Elle s’est essayée à la réalisation en 2014, avec A coup sûr. Un autre de ses romans, No et moi, a également été porté à l’écran par Zabou Breitman, en 2010.

Des sondages à l’écriture. Avant d’être écrivaine, Delphine de Vigan a été cadre dans un institut de sondage pendant onze ans. En 2001, à 35 ans, elle publie son premier roman, Jours sans faim, sous le pseudonyme de Lou Delvig. No et moi, sorti six ans plus tard, lance définitivement sa carrière.

Beau palmarès. La Parisienne a récolté de nombreuses distinctions : Prix des libraires pour No et moi (2008), Renaudot des lycéens pour Rien ne s’oppose à la nuit (2011), Goncourt des lycéens et Renaudot pour D’après une histoire vraie (2015)… Ce roman, son dernier, s’est écoulé à plus de 700 000 exemplaires.

Anne Wiazemsky

Godard et moi. Anne Wiazemsky trempe souvent sa plume dans l’encre de ses souvenirs. Dans Un an après, paru en 2015, elle raconte sur fond de Mai-68 sa relation avec Jean-Luc Godard, qu’elle venait d’épouser. Son adaptation sous forme de comédie par Michel Hazanavicius est en compétition à Cannes.

Actrice. Le cinéma, elle connaît. Elle y a fait ses premiers pas à 19 ans, en tant qu’actrice, devant la caméra de Robert Bresson. Elle a ensuite été la muse de Jean-Luc Godard qu’elle a épousé en 1967. Leur mariage prit fin trois ans plus tard. Avec Pasolini, Ferreri ou Téchiné, elle tournera jusqu’à la fin des années 1980.

Une vie de bohème. Née à Berlin en 1947, Anne Wiazemsky a eu une jeunesse nomade. Petite-fille de l’écrivain François Mauriac, elle a passé son enfance à Genève, découvert l’amour des mots à Caracas et étudié la philosophie à Paris, où elle a rencontré Daniel Cohn-Bendit, Colette ou encore Jeanne Moreau.

Beau palmarès. C’est en 1988 que la romancière publie son premier ouvrage, un recueil de nouvelles, Des filles bien élevées. Treize romans ont suivi. En 1993, elle obtient le Goncourt des lycéens avec Canines. Cinq ans plus tard, Une poignée de gens est récompensé par le Grand Prix du roman de l’Académie française.

Par Jadine Labbé Pacheco