Nikola Karabatic lors du quart de finale de la Ligue des Champions PSG-Szeged, le 23 avril. | SANDOR UJVARI / AP

Le Paris-Saint-Germain a été sacré champion de France de handball pour la troisième année consécutive, après la défaite de son rival Nantes, jeudi 18 mai, à domicile contre Montpellier (30-33) lors de la 24e journée. Les Nantais, deuxièmes avec 5 points de retard sur les tenants du titre, ne peuvent plus inquiéter le PSG alors qu’il ne reste plus que deux journées de compétition.

Le club de la capitale, couronné pour la quatrième fois en cinq ans (2013, 2015, 2016, 2017), décroche ce titre après le Trophée des champions et la Coupe de la Ligue, remporté déjà aux dépens de Nantes en finale. C’est le 11e trophée de l’histoire du club, avec les trois Coupes de France (2007 en version Paris Handball, 2014, 2015) et les deux autres succès au Trophée des champions (2014, 2015).

« C’est forcément une grande joie de décrocher ce titre. Il fallait aller le chercher encore plus loin parce que ce championnat devient très relevé, a commenté le gardien du PSG Thierry Omeyer, sacré dans son salon en regardant la télévision. Cette saison, il y avait deux clubs [PSG et Montpellier] en quarts de finale de la Ligue des champions, un autre en huitièmes [Nantes]. Et Saint-Raphaël jouera le Final Four de la Coupe EHF [la deuxième Coupe d’Europe] ce week-end. Cela montre la progression du Championnat de France. Gagner ce titre, c’est très fort dans un Championnat si homogène. »

Le gardien du PSG Thierry Omeyer, ici avec l’équipe de France face au Croate Marko Kopljar lors du championnat d’Europe 2016. | ATTILA KISBENEDEK / AFP

En Championnat, l’armada parisienne s’est toutefois montrée moins expéditive que lors de la saison précédente, conclue cinq journées avant la fin et 11 points d’avance. C’est la montée en régime de Nantes qui l’a empêchée de rééditer un cavalier seul.

Tôt dans la saison, le « H » s’est mué en concurrent numéro 1, un nouveau statut confirmé en décembre 2016 par sa brillante victoire contre le PSG (37-31) au Hall XXL de la Beaujoire. Entre novembre et mars, l’équipe dirigée par Thierry Anti a même signé 20 victoires et un nul d’affilée toutes compétitions confondues. Mais sa défaite surprise contre Nîmes à domicile (33-29) lui a fait perdre du terrain, alors que le Paris SG a gardé le rythme.

Objectif Ligue des champions

Ces cinq derniers jours, les Parisiens ont effectué deux grands pas vers un nouveau sacre. Le premier dimanche 14 mai sur le parquet de Saint-Raphaël (32-29), un prétendant au podium.

« C’est ce match qui nous a enlevé un peu de pression », estime le manager général du club Bruno Martini.

Avec un écart provisoire de 5 points sur Nantes, il leur restait un match à gagner à Aix-en-Provence pour conserver leur bien, si Nantes l’emportait contre les Héraultais. Mais le « H » s’est incliné, mettant fin au suspens. Il n’y aura pas de « finale » PSG-Nantes lors de l’ultime journée le 8 juin.

Assuré de terminer deuxième, le club de Loire-Atlantique peut néanmoins s’offrir un titre, s’il prend sa revanche sur les Montpelliérains en finale de la Coupe de France, le 27 mai à Bercy.

L’objectif du PSG est désormais le Final Four de la Ligue des champions, les 3 et 4 juin, à Cologne, en Allemagne. Un niveau atteint par le PSG l’an passé, lorsqu’il avait perdu en demi-finale. « Nous avons mérité d’y participer de nouveau, estime Titi Omeyer. Je pense que l’expérience acquise l’an passé va nous servir. »