La Corée du Nord a catégoriquement démenti vendredi 19 mai, aux Nations unies, être impliquée dans la récente cyberattaque mondiale.

Au cours d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York, le représentant permanent adjoint nord-coréen, l’ambassadeur Kim In-ryong, a affirmé « qu’en ce qui concerne la cyberattaque, le lien établi avec la Corée du Nord est ridicule ».

« Chaque fois que quelque chose d’étrange se produit », a-t-il ajouté, « de manière stéréotypée, les Etats-Unis et les forces hostiles lancent une campagne bruyante contre la Corée du Nord en faisant le lien » avec Pyongyang.

L’ambassadeur nord-coréen a fait référence au logiciel WannaCry, un « ransomware » – virus qui chiffre les données d’un ordinateur en demandant une rançon à son propriétaire – qui s’est propagé dans le monde entier une semaine plus tôt.

Un bout de code suspect

En effet, plusieurs experts en sécurité informatique, dont un chercheur de Google et l’entreprise Kaspersky, ont repéré dans les entrailles de ce logiciel un bout de code informatique identique à celui d’un outil déjà utilisé par le passé par Lazarus, célèbre groupe de hackers responsable d’attaques contre Sony Pictures ou encore la banque centrale du Bangladesh.

L’ancien président américain Barack Obama avait accusé la Corée du Nord d’être à l’origine du piratage de Sony Pictures, et le groupe Lazarus était soupçonné d’être proche du gouvernement nord-coréen.

Les éléments relevés dans le code de WannaCry par les experts en sécurité informatique ne permettent cependant pas d’accuser avec certitude le groupe Lazarus, et l’enquête des chercheurs doit se poursuivre.