L’épidémie de choléra, qui sévit au Yémen depuis la fin avril, a fait 242 morts et 23 425 cas suspects dans ce pays en guerre, a fait savoir, vendredi 19 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s’attend à près de 250 000 cas d’ici à six mois.

« La vitesse de recrudescence de cette épidémie de choléra est sans précédent », a déclaré aux médias à Genève, par téléphone, le représentant de l’OMS dans le pays, Nevio Zagaria.

Les autorités de Sanaa ont déclaré l’état d’urgence face à la multiplication dans la capitale de cas de choléra et ont lancé un appel à l’aide internationale. Les cas de choléra recensés dépassent les « moyennes habituelles » et le système de santé dans la capitale est « incapable de contenir cette catastrophe », a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi le « ministère » de la santé de l’administration mise en place par les rebelles chiites houthistes qui contrôlent la ville.

Guerre civile

Les infrastructures sanitaires, largement endommagées et désorganisées par la guerre civile qui dure depuis plus de deux ans, ne peuvent pas faire face aux conséquences de cette épidémie, dit l’agence de presse Saba.

Le conflit entre les milices houthistes, proches de l’Iran, et les forces loyalistes, soutenues par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite, a fait plus de 10 000 morts depuis le début des combats.