Le monde des drones de loisir haut de gamme se divise désormais en deux catégories. Les quadricoptères classiques, un brin imposants, pour ceux qui aiment voler (DJI Phantom 4, GoPro Karma) et les nouveaux modèles beaucoup plus compacts, comme le DJI Mavic ou le Breeze de Yuneec, pour ceux qui cherchent un appareil conçu pour capter des images à l’improviste, sur leur chemin. Le Dobby, de Zerotech appartient à la deuxième catégorie.

Ses bras dépliés, le Dobby ne mesure que 135 mm de long sur 145 mm de large. | PNJ

DRONE DE POCHE

Le Dobby, distribué en France par PNJ, tient dans la poche. Ses dimensions, bras repliés (135x67x36,8 mm) sont minimalistes et lorsque l’on a déplié ses hélices, il reste dans des proportions (135x145x36,8 mm) à peine plus encombrantes. En général, un drone aussi ramassé, capable de tenir dans la poche, ne laisse pas forcément présager des performances de très haut niveau. De même, sa petite caméra dont il faut régler manuellement l’angle d’orientation verticale n’a rien de très flatteur. Joliment dessiné, avec une coque blanc-nacré du plus bel effet, ce drone de poche se dirige en utilisant son smartphone. Ce qui est éminemment pratique (on utilise l’écan comme une radiocommande virtuelle ou en l’orientant dans le sens souhaité) mais pas toujours ce qu’il y a de plus précis.

MISE EN ROUTE

Une fois l’application téléchargée et la toute petite batterie gonflée à bloc (sur un chargeur assez rudimentaire), on allume le Dobby. L’appairage via le wifi s’effectue facilement. En revanche, le calibrage du drone avec les signaux GPS et Glonass, s’avère laborieux. A force de s’étourdir à jouer les derviches tourneurs pour orienter le drone dans tous les sens, on finit par venir à bout de cette opération qui, sur d’autres appareils, est le plus souvent d’une évidente simplicité. Le Dobby décolle sans hésiter et se stabilise avec une belle assurance. Ce petit appareil bourré de composants Qualcomm et que l’on peut dégainer à tout moment se stabilise avec une remarquable faciltié. Une fonction permet de le faire atterrir et décoller dans la main du pilote, y compris en recourant à la commande vocale.

En vol, la stabilité est impeccable. | PNJ

EN VOL

Une fois dégainé, le Dobby s’envole comme un oiseau. Le constructeur annonce que l’on peut l’utiliser jusqu’à 100 m de distance... ce que l’on s’est bien gardé de faire pendant notre essai car un petit objet blanc évoluant dans le ciel se perd de vue très rapidement. Se repérer en suivant le streaming video est envisageable mais délicat compte tenu de la taille modeste de l’écran d’un smartphone et dépend de l’orientation de la caméra. Ce drone, en fait, est destiné à évoluer dans un espace restreint. Et les images que l’on peut obtenir sont de très bonne qualité (photo 1080p, video en 4K en non stabilisé, en 1080 30p avec la stabilisation électronique activée). Dommage, il est un peu compliqué de stocker les images sur son smartphone mais le resultat est probant malgré l’impossibilité de modifier l’orientation de la camera en cours de vol. Celle-ci et placée vers l’arrière de l’appareil - pour faciliter les sacro-saints dronies - et peut réaliser, grâce à la sophistication de l’autopilote, des figures pré-programmée (suivi d’un sujet grâce à un système de reconnaissance faciale, vol en orbite, suivi de points pré-définis...).Comme quoi, il ne fallait pas se fier à sa première impression, mitigée.

DRONE D’INTERIEUR

Petit et efficace, le Dobby souffre en revanche de n’offrir qu’une autonomie de vol très restreinte. Le constructeur annonce 9 minutes, une prévision optimiste. En outre, le Dobby épuise à vitesse accélérée les batteries de votre smartphone. Il faut donc savoir exactement ce que l’on va filmer car on peut difficilement se perdre en préparatifs; il sera déja temps d’aller recharger l’appareil. Un opération qui s’effecture en relativement peu de temps. Son poids-plume (199 g) permet au Dobby de se faire discret mais aussi de passer sous les radars de la loi américaine et de la future réglementation française, qui devrait exiger une immatriculation à partir de 800 g. Vendu pour la coquette somme de 449 euros (dans la zone de prix d’un Parrot Bebop ou d’un DJI Phantom 3), le Dobby affiche moins de performances en « outdoor » (on redoute de le voir évoluer par un vent un tant soit peu soutenu). A contrario, il offre des capacités remarquables en intérieur, où il se repère avec un efficace système de stabilisation à flux optique pour assurer un pilotage précis à l’intérieur de volumes restreints. Ce qu’un quadricoptère de gabarit supérieur serait bien incapable de réaliser.

Léger, le Dobby pèse 199 grammes. | PNJ

On a apprécié :

- La stabilité en vol, impeccable

- La qualité des images, étonnante

- La compacité, inédite

On a été déçu par:

- L’autonomie, anémique

- Le calibrage, laborieux

Les bras qui portent les hélices se replient facilement. | PNJ

Vous pouvez emmener le Dobby en vacances si :

- Vous êtes toujours accro aux selfies

- Vous êtes du genre à tout photographier ou filmer

Vous vous en passerez si;

- Vous êtes exigeant lorsqu’il s’agit de pilotage

- Votre vue est trop basse pour distinguer un petit objet dans le ciel