L’avant d’un véhicule General Motors le 25 avril 2017. | Mark Humphrey / AP

Après Volkswagen et Fiat Chrysler, General Motors (GM) est à son tour impliqué dans le « Dieselgate ». Une plainte vient d’être déposée aux Etats-Unis contre le premier constructeur automobile, l’accusant d’avoir installé des logiciels truqueurs pour fausser le niveau réel d’émissions polluantes de certains de ses véhicules diesel.

L’équipementier allemand Bosch, déjà cité dans une plainte contre Volkswagen, est également poursuivi par les plaignants. Les reproches ont été assemblés dans un recours en nom collectif (class action) déposé jeudi 25 mai devant un tribunal du Michigan (Nord), où est établi General Motors.

Cinq ans de logiciel truqueur

Bosch est accusé d’avoir été « un acteur actif, au courant de la tricherie destinée à contourner » les normes d’émissions standard américaines. Les propriétaires et loueurs de plus de 705 000 grosses camionnettes à plateau à motorisation diesel, Chevrolet Silverado Duramax et GMC Sierra Duramax, affirment que GM a installé différents logiciels truqueurs dans ces véhicules entre 2011 et 2016.

« Contrairement aux promesses de GM, un test d’émissions révèle que les modèles Sierra et Silverado rejettent des niveaux de NOx beaucoup plus élevés que les modèles à motorisation essence, qui sont eux aux niveaux standards requis par l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) pour pouvoir être vendus aux Etats-Unis », peut-on lire dans la plainte, consultée par l’AFP.

Le NOx, l’oxyde d’azote, est un gaz tenu pour responsable de nombreuses affections respiratoires. Les plaignants vont jusqu’à affirmer que les véhicules de GM causeraient plus de risques pour l’environnement que les voitures Volkswagen.

« Ces affirmations sont sans fondement et nous allons nous défendre vigoureusement », a réagi le constructeur américain dans un communiqué, ajoutant que les modèles mis en cause se conforment « à toutes les législations de l’EPA et du CARB (California Air Resources Board) sur les émissions ».

Six enquêtes

Cette plainte survient deux jours après le lancement de poursuites judiciaires des autorités américaines contre Fiat Chrysler, accusé également d’avoir eu recours à des logiciels truqueurs installés sur 104 000 véhicules Jeep et Ram 1 500.

Depuis l’éclatement du scandale du « Dieselgate », en 2015, avec Volkswagen, au total six acteurs de l’automobile font l’objet d’enquêtes à travers le monde pour avoir installé dans des véhicules diesel des logiciels destinés à contourner les normes environnementales.