Pierre Coffin, Louis Clichy, Kristof Serrand, Eric Bergeron, Simon Rouby, etc. : lorsqu’on parle cinéma d’animation, les Français qui brillent à l’étranger sont nombreux. Comment expliquer ce succès de l’animation française ? Pour répondre à cette question, retrouvez ci-dessous une sélection de nos récents articles publiés sur le sujet.

Des formations de qualité

Le succès du cinéma d’animation tricolore prend sans doute d’abord sa source dans la qualité de ses formations, écoles de dessin ou d’animation 2D ou 3D, dont l’école des Gobelins fait figure de vaisseau amiral. De ses couloirs sont sortis les auteurs, animateurs, designers et réalisateurs de Moi, moche et méchant, Les Minions, Un monstre à Paris, Ratatouille, Wall-E, Adama ou encore Kung Fu Panda… Pour découvrir comment le cinéma d’animation fait école aux Gobelins, voici notre reportage.

Depuis la création du département animation de l’école des Gobelins, le nombre d’établissements formant les animateurs de demain a explosé en France, portés par la généralisation des images de synthèse et de la 3D. Qu’est-ce qui fait la particularité et la force de la french touch au niveau international ? La réponse de Pierre Coffin, coréalisateur de Moi, moche et méchant et des Minions, qui souligne aussi, dans cet entretien, qu’il n’est pas nécessaire de partir à l’étranger : « Pour les animateurs, il y a énormément de travail dans les studios français depuis quelques années », même si c’est souvent sur des productions américaines plutôt que des films français.

Qualité française

Il n’empêche, les petits Français s’exportent à merveille, au moins au début de leur carrière. En témoigne Gaëtan Borde, passé par Supinfocom ­Rubika. « Les studios britanniques recrutent à la sortie des écoles françaises », explique dans un entretien celui qui travaille depuis son diplôme en 2015 chez Nexus, un studio d’animation londonien.

Selon les pays et les studios d’animation, les méthodes de production varient du tout au tout. « Aux Etats-Unis, la particularité, c’est l’échelle qui est plus grande. On dispose de plus de moyens, de plus de possibilités, de plus de talents… Cependant, la quantité n’est pas forcément un avantage. Quelquefois, on souhaiterait faire plus petit ! », explique Kristof Serrand, directeur de l’animation de DreamWorks, en Californie. Il détaille, dans un entretien, les compétences et les pays les plus en vogue, estimant que « désormais, dans les métiers de l’animation, le Canada recrute plus qu’Hollywood ».

Pour ceux qui veulent passer les frontières, les métiers de la 3D, comme ceux du luxe, de l’artisanat d’art, de la gastronomie ou encore d’ingénieur se révèlent ainsi de bons filons.