Pour leur 72édition, Les Nuits de Fourvière offrent une programmation musicale foisonnante. En voici cinq rendez-vous, triés sur le volet.

Lady Sir

Si, en retrouvant son groupe Louise Attaque en 2016, Gaëtan Roussel avait replongé dans l’effervescence ­électrique le temps d’un ­album (Anomalie), le Sir à la voix rauque s’apaise aujourd’hui avec une brune Lady, l’actrice Rachida Brakni, amoureuse comme lui des clairs-obscurs de l’americana. Sorti en avril, leur ­premier album, Accidentally Yours, entrelace français, anglais et arabe avec une élégance évocatrice d’intimisme comme de grands espaces.

Le 9 juillet, à 20 h 30, à l’Odéon. 28 €.

Nuit tango

« Le tango, c’est une possibilité infinie », faisait dire à Enrique Santos ­Discepolo (l’un des grands paroliers du genre) l’écrivain argentin Leopoldo Marechal, dans son roman Adan Buenosayres. La nuit du tango souligne le sens de la formule avec un programme à deux entrées. D’abord un récital du chanteur ­Melingo, inventeur d’un tango ­cancion fantasque et déluré, puis No Exit, un spectacle de danse associant un couple, dont le chorégraphe Esteban Moreno, avec l’épatant ­pianiste ­Gustavo Beytelmann.

Avec Daniel Melingo, Esteban ­Moreno & Claudia Codega, ­Gustavo Beytelmann. Le 16 juillet, à 20 h 30, au Grand ­Théâtre. De 19,50 € à 26 €.

Brian Wilson

L’album Pet Sounds des Beach Boys, s’il ne fut pas un succès commercial à sa sortie, en 1966, a depuis acquis le statut de monument de l’histoire de la pop. Son concepteur, Brian ­Wilson, a commencé à le présenter en entier lors de concerts au début des années 2000. Soit les treize chansons du disque, auxquelles s’ajoutent de nombreux succès du groupe, comme pour cette tournée du 50e anniversaire lancée en mars 2016.

Le 17 juillet, à 21 heures, au Grand Théâtre. 50 €.

Camille

Camille, sur la scène du Printemps de Bourges, le 19 avril 2017. | Guillaume Souvant/AFP

Trois chanteuses et danseuses, deux percussionnistes, un claviériste et, en apparitions-disparitions dans les plis et voiles d’un cercle de tissu qui se fait costume, Camille. Un ­nouvel album, Ouï, et un spectacle pour le faire vivre visuellement, où son chant en croisements mélodiques et rythmiques, jeux avec les sonorités des mots, se déploie idéalement. Un univers musical avec rêveries et comptines, grondements et virevoltes vocales, pour un spectacle souvent envoûtant.

Le 20 juillet, à 21 h 30, au Grand ­Théâtre. 40 €.

Valerie June

Après trois albums autoproduits, ­Valerie June a publié, en 2013, Pushin’Against a Stone, permettant de dévoiler le « secret le mieux gardé du Tennessee ». La chanteuse hantait blues, country, soul et folk avec une âpreté oscillant entre charme d’enfant et rudesse d’ancêtre. Prolongeant ce plaisir vénéneux, un nouvel album, The Order of Time, s’alanguit sous le soleil du Sud profond, souvent accompagné d’un banjo éthéré, avant de réveiller ses démons à coups d’électricité. Elle sera à Lyon pour une soirée soul aux côtés de Michael Kiwanuka et de Lee Fields.

Lire aussi : Valerie June frotte sa voix âpre à celle des ancêtres

Le 22 juillet, à 20 heures, au Grand Théâtre. De 21 € à 28 €.

Cet article est extrait d’un supplément réalisé en partenariat avec Les Nuits de Fourvière.