Pas plus de 300 g pour le Spark. | DJI

LA FORCE AVEC VOUS

La dimension « Starwarsienne » de l’exercice n’échappera à personne. Pour faire se mouvoir dans l’espace le nouveau Spark, il suffit de pointer sa main vers lui, paume ouverte, et la déplacer pour que le petit drone, comme attaché à un fil invisible, suive la même direction. Les mouvements sont reproduits si fidèlement par le quadricoptère que l’on sent bien que la Force est avec nous. Grâce à elle, ébaucher un « hello » en balançant le bras latéralement incite le drone à s’éloigner en prenant de la hauteur. Pour déclencher un selfie, il faut juste former un rectangle avec le pouce et l’index de chaque main. Le retour du drone est déclenché en formant un large V avec ses bras. La présence de commandes gestuelles ne constitue pas une énorme nouveauté dans le champ des drones de loisirs. En revanche, le Spark est le premier modèle grand-public à proposer un mode de pilotage intégralement par gestes, en complément d’une radiocommande classique ou virtelle (smartphone). Sur une distance d’une vingtaine de mètres et pour réaliser des tâches bien précises.

DJI - Introducing Spark

DANS LA POCHE

Le Spark, qui jouit d’une présentation engageante, est le modèle le plus petit lancé par le chinois DJI, qui revendique 70% du marché mondial des drones de loisirs. Vendu à partir de 599 euros, il s’inscrit dans la tendance à proposer des drones très sophistiqués mais de taille toujours plus réduire et, surtout, faciles à piloter. La stratégie-marketing sous-tendue par ce « downsizing » vise à élargir la clientèle, aujourd’hui largement versée dans la techmania, pour atteindre un public moisn masculin, intéressé par les services pratiques que peut offrir un drone plus que le pilotage. Des gens qui veulent pouvoir photographier ou filmer à l’improviste, sans devoir planifier quoi que ce soit. Pour mettre en route le Spark, assure DJI, 25 secondes suffisent. Lorsque ses bras portant les hélices sont repliés, il est à peine plus encombrant qu’un smartphone. Ce drone de poche ne pèse que 300 g ce qui lui permet de pouvoir être transporté très facilement ... et d’échapper aux futures contraintes d’immatriculation de modèles de loisirs.

Pour déclencher un selfie, il faut joindre pouce et index. | DJI

LE DRONIE POUR LES NULS

Pour faire décoller le nouveau DJI en mode « gestuel », le pilote appuie deux fois sur un interrupteur et attend que la caméra située à l’avant de l’appareil l’ait « scanné ». L’appareil indique par une lumière verte qu’il a bien identifié son maitre qui le fera décoller depuis la paume de sa main. Il peut alors évoluer et photographier dans un espace de trois mètres de hauteur, sur une vingtaine de mètres de long. Inutile de cadrer, la camera vous fixe sans faillir. Il arrive que le Spark ne reconnaisse plus son pilote et s’immobilise en vol stationnaire. Il faudra lui refaire le coup de Obi-Wan Kenobi pour qu’il revienne se poser devant vous. Lors de notre essai, il lui est aussi advenu de se « logger » sur une autre personne qui se tenait à proximité du pilote et de la suivre comme un petit chien. Dans l’ensemble, néanmoins, cette fonctonnalité est très efficace et ne réclame qu’une courte adaptation. Pour le reste, le Spark est équipé d’une nacelle deux-axes, prend des photos en 12 mégapixels et des vidéos en 1080p (pas de 4K, donc). Cela ne le situe pas au top mais garantit de très belles images.

Les Leds sont assez puissants pour être visibles de loin. | DJI

DETECTEUR D’OBSTACLES

Le Spark décolle et atterrit dans la main (les protections d’hélices, hélas en option, ne seront pas inutiles) mais pour de courtes missions. On peut aussi le faire voler beaucoup plus loin et sans difficulté à partir d’une radiocommande dont la portée atteint 2 km et qui ressemble à celle du DJI Mavic. Ou en utilisant son smartphone pour créer une radiocommande virtuelle. L’appareil est, en outre, doté de capteurs qui lui permettent d’éviter les (gros) obstacles qui se situent devant lui, comme les DJI Mavic et Phantom 4. Son faible poids est synonyme d’accélérations fulgurantes et de changements de direction très nerveux mais ces fantaisies imposent le recours à la radiocommande. La liaison GPS assure une parfaite stabilité alors que le retour vidéo (qui peut parfois se troubler) permet de suivre ce que « voit » le drone. Le temps de vol maximum est de 16 minutes et une série de manoeuvres peuvent être pré-programmées : suivi automatique d’une « cible » mobile, « dronie », décollage à l’horizontale ou en spirale, vol en orbite autour du pilote ou vers un point défini sur l’écran. Comme le reste de la gamme, le Spark intégre les limitations géographiques de vol qui l’empêchent de décoller depuis une zone d’interdiction.

Le Spark peut utiliser la paume de la main comme terrain de décollage. | DJI

599 OU 799 euros

Pour plaire à ses nouveaux clients, DJI jusqu’àlors plutôt versé dans le monocolore élabore une gamme de coloris très vifs et facilite, sur son application dédiée, le montage et la diffusion sur les réseaux sociaux de ses vidéos et images. Le prix de base du Spark est de 599 euros, ce qui inclut le seul drone, que l’on commandera en mode « Gestuel » et à partir de l’application DJIGo, sur son smartphone. Si l’on corse l’addition de 200 euros, le kit « Fly More » comprend une radiocommande classique (l’écran est petit), une batterie supplémentaire, une station de recharge et un sac de transport. Ce positionnement, sensiblement inférieur au reste de la gamme DJI, fait du Spark un drone sophisitiqué tout en demeurant assez accessible. Sensiblement plus performant que des modèles comme le Yuneec Breeze ou le Zerotech Dobby mais encore trop cher pour s’imposer comme l’appareil qui fera vraiment entrer le drone de loisirs dans la catégorie des équipements familiaux standard, comme les actions-cams.

« Petit par la taille, grand par le talent » (Thierry Roland) | DJI

ON AIME

- La commande gestuelle à la Star Wars

- Le rapport prix-agrément d’utilisation

- La polyvalence

ON REGRETTE

- Le prix, néanmoins encore élevé

- L’absence de vidéo 4K

Bref, le Spark est pour vous si...

- Vous êtes un chasseur d’images impulsif doublé d’un selfiste compulsif

- Vous avez toujours su que vous étiez un Jedï

En revanche, évitez-le si:

- Vous n’aimez pas faire de grands gestes dans le vide en public