La tombe du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne), vandalisée samedi 27 mai. | FRANÇOIS NASCIMBENI / AFP

L’auteur des dégradations de la tombe du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) a été condamné vendredi 2 juin à un an avec sursis et à une mise à l’épreuve de deux ans par le tribunal de grande instance de Chaumont, a-t-on appris auprès du parquet.

Jugé en comparution immédiate pour « vol », « dégradations aggravées » et « violation de sépulture », le prévenu de 38 ans originaire de Haute-Garonne « a été condamné à un an d’emprisonnement avec sursis, avec mise à l’épreuve pendant deux ans », a annoncé Frédéric Nahon, le procureur de la République de Chaumont.

Parmi ses obligations : « Réparer le préjudice aux parties civiles – la famille de Gaulle et la mairie – soit environ 8 000 euros de dommages et intérêts, se soigner par rapport à l’alcool, accomplir un stage de citoyenneté », a précisé le procureur. Il a par ailleurs « l’interdiction de comparaître à Colombey-les-Deux-Eglise pendant deux ans ».

Motivations obscures

L’auteur, interpellé mardi soir après les dégradations samedi de la tombe du général de Gaulle, a reconnu les faits, mais les motivations de son acte demeurent obscures. « Il n’a fait aucune revendication et regrette les faits », pour lesquels il n’y a « aucun élément de préparation », avait souligné mercredi Frédéric Nahon.

L’homme, au casier judiciaire vierge, avait affirmé pendant sa garde à vue qu’il était « fortement alcoolisé » lorsqu’il a brisé la croix surplombant la tombe de l’ancien président et que, par conséquent, il ne se souvenait pas « de grand-chose pour l’instant ». L’audience au tribunal, « n’a pas apporté d’éléments nouveaux » quant à ses motivations, a fait savoir M. Nahon.

Une fois connu, son acte avait immédiatement suscité un vif émoi parmi les dirigeants politiques.