Une perquisition a eu lieu dans l’établissement de Presly.

Les élèves ont laissé place aux gendarmes à l’école L’Angelus, à Presly, vendredi 2 juin au matin. Une enquête judiciaire a été ouverte en raison de soupçons de maltraitance d’élèves et d’agressions sexuelles dans cette école catholique hors contrat du Cher, a annoncé le procureur de la République de Bourges lors d’une conférence de presse.

L’école L’Angelus, qui accueille 109 élèves, a été fermée par arrêté préfectoral jusqu’aux vacances d’été, « sur le fondement de la protection de l’enfance, au regard de l’enquête judiciaire en cours », a annoncé la préfecture vendredi soir.

Une vaste opération de gendarmerie a été lancée vendredi matin pour mener la perquisition dans les locaux de l’école, située à Presly (Cher). Une soixantaine d’enfants ont également été auditionnés. L’opération a été décidée « dans l’intérêt des élèves », « suite à des informations venues à la connaissance de l’Éducation nationale » concernant cet établissement hors contrat, a précisé le procureur de la République de Bourges, Joël Garrigue, qui était sur place durant toute la journée.

De nombreux soupçons

« Il ne s’agit pas d’éléments de dysfonctionnement, mais constitutifs d’infractions pénales : des mauvais traitements sur des enfants [violences, privations de repas, punitions à caractère corporel…] et des soupçons d’infractions de nature sexuelle. »

Le procureur a également évoqué des soupçons de « travail dissimulé » et d’« infractions d’ordre économique et financier » ou d’« escroquerie ».

Le directeur de l’institution, l’abbé Régis Spinoza, a été placé en garde à vue, essentiellement pour s’assurer de sa présence durant la perquisition, a fait savoir le magistrat. Le religieux devrait être libéré dans la soirée de vendredi, a-t-il précisé.

Ouverte en 2010, l’école catholique traditionaliste L’Angelus accueille des élèves, du primaire au lycée, avec « l’Évangile » comme « ligne de conduite », peut-on lire sur le site internet de l’établissement.