« Ces bavardages inutiles et nocifs doivent cesser », a déclaré, vendredi, Vladimir Poutine à propos des accusations visants l’action de hackers russes. | OLGA MALTSEVA / AFP

Le président russe Vladimir Poutine le dit et le répète sur tous les tons : les hackers qui selon les services de renseignement des Etats-Unis auraient influencé l’élection présidentielle américaine ne sont pas nécessairement russes. C’est ce qu’il déclare dans l’extrait d’une interview qui doit être diffusée, dimanche 4 juin, par la chaîne NBC.

« Des hackers peuvent se trouver n’importe où. Ils peuvent être en Russie, en Asie... même en Amérique, en Amérique latine. D’ailleurs cela peut même être des hackers se trouvant aux Etats-Unis qui ont très habilement et très professionnellement fait porter la responsabilité, comme nous le disons, sur la Russie. En raison de certains calculs c’était utile pour eux de publier certaines informations, alors ils les ont publiées, en citant la Russie. Pouvez-vous imaginer quelque chose de ce genre ? Moi je le peux. »

M. Poutine l’a encore répété vendredi au cours du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. « Il n’y a rien de concret, il n’y a que des suppositions et des conclusions fondées sur ces suppositions. C’est tout. Quand il y aura quelque chose de concret, nous en discuterons », a-t-il dit. « Ces bavardages inutiles et nocifs doivent cesser », a lancé le président russe. Il n’a pas dit autre chose, mercredi 31 mai, dans Le Figaro, affirmant que « La Russie n’a jamais fait de hacking. Nous n’en avons pas besoin. Aucun intérêt ».

Témoignage de l’ex-directeur du FBI, James Comey

Pendant la campagne électorale américaine de 2016, des documents relatifs à la campagne de la démocrate Hillary Clinton ont été piratés par des inconnus et rendus ensuite publics par WikiLeaks, la plate-forme de publication de documents secrets fondée par Julian Assange.

Les services de renseignement américains ont accusé M. Poutine d’avoir ordonné le piratage de la campagne démocrate pour favoriser l’élection de M. Trump, lequel avait annoncé son intention d’améliorer s’il était élu les relations entre Washington et la Russie. Mais aucune preuve d’une telle ingérence russe dans l’élection n’a été produite, et la Russie a toujours rejeté ces accusations américaines d’ingérence.

L’ex-directeur du FBI, James Comey, témoignera devant la commission du Renseignement du Sénat américain jeudi 8 juin dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle américaine de 2016 et sur une possible collusion entre des responsables russes et des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump.