Le chef du Pentagone Jim Mattis a livré un discours ferme, adressé à la Chine, lors du sommet Shangri-la, samedi 3 juin. | Joseph Nair / AP

« L’ampleur et les effets des activités de construction de la Chine en mer de Chine du sud diffèrent de ceux des autres pays de plusieurs façons décisives. » Lors du sommet régional de défense de Shangri-La à Singapour, le chef du Pentagone, Jim Mattis, s’en est pris vivement samedi 3 juin à la Chine, dont les agissements en mer de Chine du sud démontrent selon lui un « mépris » pour les intérêts de ses voisins.

Il a cité « la nature de sa militarisation », « son dédain du droit international » et « son mépris pour les intérêts des autres nations » avec lesquelles elle entretient des conflits de souveraineté sur cette mer.

Le dialogue entre pays voisins

Le secrétaire américain à la défense visait les énormes travaux entrepris ces dernières années par l’armée chinoise pour construire et renforcer des îles ou îlots artificiels, sur lesquels des infrastructures, dont des pistes d’atterrissage, sont installées, dans des eaux revendiquées par plusieurs des voisins de la Chine.

Jim Mattis a pressé les États de la région impliqués – outre la Chine, le Vietnam, les Philippines et la Malaisie notamment – de rechercher des solutions à travers le dialogue.

« Nous allons devoir travailler ensemble », a-t-il lancé, ajoutant : « Je ne pense pas qu’il y ait maintenant de place pour pousser à des approches contradictoires ».

La Chine revendique la souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une artère de premier plan du commerce maritime international.