Nikola Karabatic pris en tenaille lors de la finale de Ligue des champions, le 4 juin à Cologne. | INA FASSBENDER / AFP

Le PSG s’est incliné dimanche en finale de la Ligue des champions de handball contre Skopje (23-24), repoussant encore le couronnement européen fixé comme objectif depuis l’arrivée des Qataris à la tête du club.

A l’issue d’un match serré durant lequel les Parisiens, en tête à la mi-temps (12-11), ont le plus souvent couru après le score, les Macédoniens l’ont emporté au buzzer, comme la veille en demi-finale contre Barcelone (26-25).

Près du Graal

Après la défaite en demi-finale l’an dernier, le champion de France s’est encore un peu rapproché du Graal, sans parvenir à le toucher. Mais force est de constater que depuis l’arrivée des investisseurs du Qatar en 2011, la section handball du PSG, petit poucet à côté du football, a bien profité de l’élan du club et de son désir d’imposer « la marque PSG » sur les stades et dans les salles d’Europe.

Avec un budget de 17,4 millions d’euros, le PSG est désormais le plus riche club de handball d’Europe, ce qui permet à la fois d’attirer les meilleurs joueurs du monde et de développer un centre de formation performant.

Sept joueurs présents dimanche à Cologne ont été sacrés champions du monde en janvier à Paris avec les « Experts » de l’équipe de France. Parmi eux, les monstres sacrés Nikola Karabatic, Daniel Narcisse, Luc Abalo et le légendaire gardien Thierry Omeyer, décisif en demi-finale mais qui n’a rien pu contre le dernier tir macédonien en finale. Partis à l’étranger au début de la décennie, ces grands joueurs sont revenus en France où le PSG s’est donné les moyens de les retenir.

Le PSG a franchi un palier

Le recrutement en début de saison du capitaine de l’équipe d’Allemagne Uwe Gensheimer, un ailier de classe mondiale, a également fait franchir un palier au club parisien. « Gensheimer est la raison pour laquelle le PSG est beaucoup plus fort que le saison dernière », n’hésitait pas à dire récemment Daniel Constantini, l’ex-coach de l’équipe de France double championne du monde.

Pour entraîner cette équipe de stars, le PSG a engagé en 2015 Zvonimir Serdarusic, né yougoslave puis naturalisé allemand. Entraîneur mythique, il a dirigé Kiel, le géant de la Bundesliga, pendant quinze ans. Il y a notamment remporté la Ligue des champions 2007 avec Nikola Karabatic et Thierry Omeyer comme joueurs.

Par ailleurs, deux des joueurs engagés ce week-end au Final Four sont issus du centre de formation du PSG. A 17 ans et 185 jours, Dylan Nahi est devenu le plus jeune joueur jamais inscrit sur une feuille de match dans un Final Four. Benoît Kounkoud, né en 1997, a lui aussi été formé au club. Champion du monde des moins de 19 ans, il a déjà été appelé en équipe nationale A.