Réunion entre les dirigeants américains et australiens, le 5 juin à Sydney. | Mark Metcalfe / AP

De hauts responsables américains et australiens ont mis en garde lundi 5 juin contre la possibilité que des djihadistes originaires du Sud-Est asiatique rentrent chez eux pour commettre des attaques après s’être aguerris dans les rangs du groupe Etat islamique au Moyen-Orient.

Cet avertissement fait suite à l’attentat qui a ensanglanté Londres au cours du weekend et qui a été revendiqué par l’EI. Parallèlement, les Philippines font face à la menace croissante de combattants islamistes.

Idéologie endurcie

Les combattants de l’EI « rentreront chez eux avec des compétences acquises sur le champ de bataille, avec une idéologie endurcie, ils reviendront en colère, frustrés et nous devons en avoir conscience », a déclaré la ministre australienne de la défense Marise Payne.

Elle s’exprimait au début d’une réunion à laquelle participaient aussi le chef du Pentagone Jim Mattis, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson et son homologue australienne Julie Bishop. « Nous sommes unis (…) dans notre détermination, y compris face à un ennemi qui croit qu’en nous faisant du mal, il peut nous faire peur. Et bien, nous n’avons pas peur », a déclaré M. Mattis au sujet des attaques de Londres.

Projets d’attentats déjoués

Le président américain Donald Trump a ordonné une « campagne d’annihilation » des djihadistes en Irak et Syrie, pour limiter au maximum le nombre de combattants étrangers rentrant au pays.

Le contre-terrorisme doit figurer en bonne place lundi au menu de ces discussions bilatérales annuelles. « La menace terroriste mondiale évolue, on a assisté à des attaques brutales dans un certain nombre de villes européennes, on a déjoué des attaques ici en Australie, nous voulons discuter avec vous de leurs relations avec le Moyen-Orient », a déclaré Mme Bishop.

D’après Canberra, 12 projets d’attentats ont été déjoués depuis 2014 et plus de 60 personnes ont été inculpées.

Dans le sud des Philippines, des centaines de civils sont pris au piège de combats entre djihadistes se revendiquant de l’EI et les troupes gouvernementales.