Marine Le Pen à son QG le 7 mai au soir. | Michel Euler / AP

Des « like », des tweets et des commentaires haineux. En épluchant l’attitude des candidats investis par le Front national, principalement sur les réseaux sociaux, le site BuzzFeed révèle que la « dédiabolisation » appelée de ses vœux par le parti d’extrême droite n’est pas encore accomplie. Le site d’information a observé l’attitude d’une centaine d’entre eux aux remarques racistes, antisémites, homophobes, complotistes, mais surtout islamophobes.

Nombre des candidats épinglés le sont ainsi pour leur obsession de l’islam, dont ils fustigent « l’envahissement », adeptes de la théorie du « grand remplacement » et des amalgames avec le terrorisme. L’islam serait « une religion de haine et de meurtre », selon un article partagé le 1er juin par une candidate des Hauts-de-Seine sur sa page Facebook. Un candidat dans l’Isère ne veut, lui, n’accueillir que des réfugiés chrétiens, parce qu’ils « ne mettent pas en danger la sécurité d’autrui, qu’ils n’attaquent pas les trains armés de kalachnikov », sous-entendant que c’est le cas des réfugiés de confession musulmane.

« Pas honnête », selon Rachline

BuzzFeed note aussi que le Front national n’en a pas fini avec l’antisémitisme dans ses troupes. Ainsi, en 2014, un candidat dans le Haut-Rhin postait un photo-montage fustigeant le « lobby juif ». Autre cible privilégiée de certains candidats FN : les homosexuels. Ainsi, dans les Hauts-de-Seine, une candidate faisait implicitement le lien entre homosexualité et pédophilie dans un commentaire associé au partage d’un article de presse sur sa page Facebook.

Interrogé sur France Inter au sujet de cet article, David Rachline, directeur de la campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle, a répondu qu’il n’était « pas honnête ». « Quand nos candidats dérapent, ils sont écartés, car il n’y a pas de place pour l’ambiguïté » a-t-il dit.