Le président de la candidature de Los Angeles, Casey Wasserman, à droite. | Jae C. Hong / AP

Le suspense grandit autour de l’attribution des Jeux olympiques 2024, alors que les candidatures de Paris et de Los Angeles se font concurrence. Mais en ouvrant la porte, pour la première fois mercredi 7 juin, à une candidature de Los Angeles pour les JO de 2028, le président de la candidature américaine Casey Wasserman a ainsi laissé entendre que ceux de 2024 pourraient revenir à Paris, et ce dans le cadre du processus de double désignation des JO 2024 et 2028 auquel réfléchit le Comité international olympique (CIO).

La semaine dernière, le quotidien économique américain Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier, avait annoncé que le CIO serait près d’un accord avec les deux villes pour confier l’organisation des JO de 2024 à Paris et celle des JO de 2028 à Los Angeles. Mais la rumeur autour de la possibilité qu’un accord préalable soit trouvé entre les deux villes candidates et le CIO avait été démentie par Thomas Bach, le président du CIO.

Cette hypothèse se trouve de nouveau renforcée après les déclarations pour le moins équivoques du président de LA 2024, Casey Wasserman, qui a admis dans un communiqué que la candidature qu’il représente « n’a jamais été uniquement à propos de Los Angeles ni uniquement à propos de 2024 », ce qui pourrait signifier qu’il est ouvert à l’attribution des Jeux de 2028, comme l’analyse L’Equipe.

« Nous voulons dire clairement au CIO et à la communauté mondiale du sport que la priorité de Los Angeles n’est pas elle-même. Nous sommes au contraire concentrés sur le mouvement olympique et sur le monde », a poursuivi le patron du comité de candidature américain, à trois jours de la réunion de la commission exécutive du CIO à Lausanne.

M. Wasserman a également souligné qu’il n’avait jamais exclu la possibilité d’avoir les JO en 2028. « Quand la question de la double désignation pour 2024 et 2028 a été soulevée pour la première fois, nous n’avons pas dit L.A. en premier ou C’est maintenant ou jamais, ce qui aurait eu des allures d’ultimatum », a souligné M. Wasserman, faisant par là allusion à Paris 2024, dont le coprésident, Tony Estanguet, avait déclaré en mars dernier : « C’est maintenant ou jamais pour Paris. »

« On aurait pu utiliser cette stratégie, mais nous ne l’avons pas fait, car nous pensons que cela aurait été présomptueux de dire au CIO ce qu’il devait faire et penser », a-t-il insisté.