Le 8 juin est le jour des élections législatives anticipées au Royaume-Uni, ce qui veut dire que c’est le retour d’une récente tradition électorale locale, celle d’aller voter avec son chien. Depuis jeudi matin, des photos de chiens prises devant les bureaux de vote inondent les réseaux.

Le hashtag #DogsAtPollingStations (#ChiensAuxBureauxDeVote) a une résonance mondiale, ce qui prouve que si les enjeux de ces élections n’intéressent pas forcément tout le monde hors Royaume-Uni, voir un yorkshire interloqué sous la pluie vaut des retweets dans toutes les cultures.

Cette tradition, née en ligne lors des élections de 2015 et réapparue lors du référendum sur le Brexit, est tant un phénomène viral qu’une tentative de mobiliser l’électorat.

En prenant son chien devant la pancarte du bureau de vote, on montre non seulement au monde (ou au moins à ses followers) qu’on est allé voter, et on partage aussi une photo de son chien, forcément trop, trop mignon. La tradition est boostée cette année par l’alliance entre l’association Dog Trust et Twitter pour promouvoir le hashtag et créer un émoji dédié, un chien recouvert du drapeau du Royaume-Uni.

Ça peut paraître un poil superficiel, mais quand le pays se divise autour des lignes de fracture politiques, quand plusieurs camps se constituent autour des urnes, des actes qui unissent deviennent nécessaires.

Le chien (petit, maigre ou immense) devient le dénominateur commun entre des partisans de Jeremy Corbyn et de Theresa May qui n’auraient probablement rien à se dire autrement.

Comme de plus en plus d’électeurs viennent voter avec leurs chiens aux scrutins, la Commission électorale doit rappeler à chaque fois qu’il est autorisé de le faire, y compris dans le bureau, tant qu’ils sont tenus en laisse et ne perturbent pas le vote. Des associations animales ajoutent que les chevaux et les poneys doivent attendre leur maître à l’extérieur du bureau de vote, et qu’il existe un flou juridique concernant le chat.