Des policiers surveillent des urnes à Edimbourg, en Ecosse, le 8 juin. | LESLEY MARTIN / AFP

Le premier ministre Edouard Philippe a jugé vendredi 9 juin, au micro d’Europe 1, que les résultats des législatives en Grande-Bretagne constituaient « une forme de surprise », mais qu’ils ne remettent pas « en cause en quoi que ce soit » la position des Britanniques sur le Brexit.

La première ministre britannique, Theresa May, a perdu sa majorité absolue à la Chambre des communes. Ce résultat fragilise son gouvernement et menace de compliquer la négociation qui doit s’ouvrir le 19 juin avec l’Union européenne.

« Situation moins simple »

« De toutes façons, ce seront des discussions qui seront longues et qui seront complexes », a ajouté M. Philippe. D’après lui, le scrutin outre-Manche a « assez peu porté sur le Brexit, mais beaucoup plus sur des considérations de politique intérieure, liées par exemple à la sécurité », après les attentats qui ont frappé le pays.

Pour le commissaire européen Pierre Moscovici, Theresa May « a perdu son pari ». La première ministre « est dans une situation moins simple, parce que, au fond, on ne connaît pas bien la configuration [envisageable] ce matin pour gouverner », a-t-il expliqué.

Le commissaire européen au budget, Günther Oettinger, a lui aussi exprimé ses inquiétudes :

« Les Britanniques doivent négocier la sortie mais avec un partenaire de négociations faible, il y a un danger que les négociations soient mauvaises pour les deux parties. »

Si les conservateurs sont en tête, ils perdent une douzaine de sièges et la majorité absolue, une issue qui plonge en effet le pays dans l’incertitude quant à la formation d’un gouvernement.