Benoît Hamon à Trappes, le 11 juin. | Camillle Millerand / Divergence pour Le Monde

Fin de partie pour Benoît Hamon. L’ancien candidat PS à la présidentielle est éliminé dès le premier tour dans la 11e circonscription des Yvelines (Trappes, Elancourt). Il a reconnu sa défaite, dimanche 11 juin, « à 80 voix près ».

En 2012, M. Hamon avait arraché cette circonscription au député UMP sortant, Jean-Michel Fourgous. Cinq ans plus tard, les deux hommes, à nouveau sur les rangs, n’ont pu rejouer le match à deux.

Il s’agit du deuxième échec électoral de l’année pour Benoît Hamon, après ses 6,36 % au premier tour de la présidentielle. L’ancien ministre, qui aura 50 ans fin juin, se projette désormais dans l’après. Il doit lancer son mouvement pour une « gauche nouvelle, citoyenne, intellectuelle, sociale, écologiste et européenne » le 1er juillet, à Paris. L’objectif : participer à la recomposition du Parti socialiste, qui a explosé pendant la présidentielle.

Campagne compliquée

La campagne a été dure pour Benoît Hamon, qui a subi les défections dans son camp de personnalités préférant se tourner vers Emmanuel Macron.

Il avait notamment été lâché par Manuel Valls, malgré son engagement à soutenir le vainqueur de la primaire. « Tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort », philosophait M. Hamon le 6 juin, lors d’une réunion publique à Trappes. Désormais, « on ne me fera pas faire de la politique avec des gens avec qui je ne partage plus l’essentiel. Je ne partage plus l’essentiel avec Manuel Valls (…). Nous ne serons pas dans le même groupe politique, à l’évidence ».