L214 : de nouvelles images montrent la souffrance des porcs gazés dans les abattoirs
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Deux militants de l’association de défense des animaux L214 seront jugés, lundi 12 juin à Versailles, pour s’être introduits en décembre dans l’abattoir de Houdan, dans les Yvelines, et y avoir placé des caméras filmant notamment l’étourdissement des porcs au CO2, dont des images ont été diffusées jeudi. Un rassemblement d’éleveurs est prévu lundi à midi devant le tribunal en soutien à l’abatteur.

Les deux hommes, dont le fondateur de L214, Sébastien Arsac, comparaissent devant le tribunal correctionnel pour « violation de domicile » et « tentative d’atteinte à la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image ». Ils risquent un an de prison et 15 000 euros d’amende pour le premier chef d’accusation et un an de prison et 45 000 euros d’amende pour le second.

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40 secondes de panique avant de sombrer

L’association, qui milite pour l’abandon de tout produit animal dans l’alimentation, avait caché des caméras dans l’abattoir Guy Harang de Houdan, notamment sur une nacelle descendant les cochons dans le puits où ils sont étourdis au CO2 avant d’être saignés. Selon les calculs de l’association, les cochons attendent entre 35 et 40 secondes, saisis de panique et de convulsions, avant de sombrer.

Les deux militants avaient été interpellés par les gendarmes en décembre 2016, en flagrant délit, alors qu’ils venaient récupérer des caméras qu’ils avaient cachées dans l’établissement. L’abattoir avait porté plainte.

De son côté, l’association avait porté plainte pour maltraitance contre l’établissement auprès du tribunal de grande instance de Versailles, en février, lorsqu’elle avait diffusé les premières images révélant l’intérieur de l’abattoir. Elles montraient des employés qui donnaient de violents coups aux cochons et utilisaient un aiguillon électrique pour tenter de les faire avancer jusqu’au dispositif de gazage.

Si cette méthode d’étourdissement des animaux avant leur abattage est légale, elle reste peu connue et est aujourd’hui décriée, au point que la filière tente de s’en détourner.