Une information judiciaire pour « financement d’entreprise terroriste » et « mise en danger de la vie d’autrui », visant le cimentier franco-suisse LafargeHolcim, a été ouverte le 9 juin et trois juges d’instruction ont été nommés, a annoncé, mardi 13 juin, le parquet de Paris.

LafargeHolcim est mis en cause pour avoir indirectement financé des groupes armés en Syrie.

L’enquête devra déterminer les liens qu’a pu entretenir le géant du ciment avec plusieurs groupes en Syrie, dont l’organisation djihadiste Etat islamique, pour maintenir son activité dans le pays en guerre.

Confirmant les accusations formulées en 2016 par Le Monde et plusieurs ONG à propos des activités du groupe, le géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim avait admis, le 2 mars, avoir conclu des arrangements « inacceptables » pour assurer la sécurité d’une cimenterie en Syrie, déchirée par la guerre, entre 2012 et 2014.