Le premier ministre Edouard Philippe à l’Elysée le 7 juin. | PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Edouard Philippe a jugé, mardi 13 juin sur France Info, qu’il serait « utile » d’introduire « une dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale », réforme que s’est « engagé » à mener le président de la République.

« Ça permet d’ouvrir la répartition des sièges à des courants politiques qui ont du mal à franchir le cap démocratique du scrutin majoritaire. »

« Après, il y a un sujet sur la dose. Est-ce que c’est une petite dose, une dose totale ? Là, il y a un sujet », a poursuivi le premier ministre : « Je ne sais pas si ce sera dix ou vingt pour cent, c’est quelque chose qu’il faut regarder dans le détail pour savoir combien de parlementaires restent à l’Assemblée nationale et comment est-ce qu’on organise la nouvelle Assemblée, avec moins de députés sans doute, avec un mode de scrutin différent pour les désigner. »

Condition exigée par Bayrou

L’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives était l’une des conditions exigées par François Bayrou pour sceller une alliance avec Emmanuel Macron. Au moment de l’annonce de cet accord, au mois de février, le président du Mouvement démocratique (MoDem) avait affirmé :

« Il faut un changement pour notre démocratie pour que le pluralisme soit enfin respecté au sein de notre vie publique et au sein du Parlement. Je n’accepte pas que les deux tiers des Français n’aient aucune représentation. »

Le combat du centriste n’est pas nouveau : ces dernières années, François Bayrou a tenté, en vain, de convaincre Nicolas Sarkozy puis François Hollande d’adopter le scrutin proportionnel.

Emmanuel Macron n’a pas précisé combien de députés seraient élus selon ce mode de scrutin. Le président compte également réduire d’un tiers le nombre de parlementaires.