Depuis près d’un siècle, la première puissance mondiale n’hésite pas à faire fi des accords mondiaux.

2017 : Trump pourrit le climat

Donald Trump brocardé  à Séoul, le 5 juin. | Ahn Young-joon / AP

C’était une promesse de campagne. Et Trump l’a tenue. Le 2 juin, il a annoncé le retrait américain de l’accord de Paris sur le climat, ratifié par Barack Obama en décembre 2015. Le deuxième pays le plus pollueur au monde n’avait pas non plus ratifié le protocole de Kyoto en 1995. Plus rien ne l’empêche désormais de poursuivre ses émissions de gaz à effet de serre comme il l’entend.

1998 : la Cour pénale internationale sans voix

La création de la CPI est votée en 1998. | Pacific Press/ Sipa

Au début des années 1990, la création de tribunaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda remet à l’ordre du jour l’initiative d’une juridiction pénale universelle et permanente. Après des années de négociations au sein de l’ONU, la création de la CPI est votée en 1998 avec 120 voix pour, 7 voix contre, dont les Etats-Unis et la Chine. Washington n’a toujours pas ratifié le traité.

1997 : le champ libre aux mines antipersonnel

Jody Williams a reçu le prix Nobel de la Paix pour sa campagne contre les mines antipersonnel, en 1997. | Ed Oudenaarden/ AFP

En 1997, l’Américaine Jody Williams se voit décerner le prix Nobel de la Paix pour sa campagne pour l’interdiction des mines antipersonnel. Cela n’empêche pas la même année son propre pays de refuser de signer la convention d’Ottawa contre l’acquisition, la production, le stockage et l’utilisation de cet armement. En 2014, l’administration Obama a déclaré vouloir y adhérer, mais rien n’a été fait depuis.

1989 : la non-ratification des droits de l’enfant

Dave Chan/AFP

En 1989, les Nations unies donnent un statut juridique à l’enfant dans le droit international. L’un des principes de la Convention de New York précise que toute condamnation à la peine de mort d’un enfant de moins de 18 ans est interdite. Bien que signée sous la présidence de Bill Clinton, le Sénat ne ratifie pas la Convention, jugée non conforme à la Constitution. Cette peine est toujours légale dans le pays.

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1919 : l’auto-exclusion de la Société des Nations

Rue des Archives/Tailander

Au lendemain de la première guerre mondiale et ses 18 millions de morts, l’ancêtre
de l’ONU émerge avec la signature du traité de Versailles. Le Congrès américain refuse de le ratifier neuf mois plus tard. Le président Woodrow Wilson, pourtant principal promoteur de la Société des Nations, vote lui-même contre le texte par calcul politique. Rendez-vous manqué pour les Etats-Unis.