Manifestants du collectif "Front Social" le 19 juin place de la Concorde. | ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

Au lendemain d’un second tour des législatives qui lui a donné une des plus larges majorités parlementaires de la Ve République, Emmanuel Macron et son gouvernement ont connu, lundi 19 juin, un avant-goût des mouvements sociaux qui pourraient se déclencher au cours des prochains mois.

A Paris, quelques heures après la tentative d’attentat sur les Champs-Elysées, un rassemblement était organisé à 18 heures devant l’Assemblée nationale, considérée comme une « cible symbolique » à l’appel du collectif syndical et associatif « Front social ».

La première séance dans l’hémicycle des députés de la XVe législature aura lieu mardi 27 juin, à partir de 15 heures. La réforme du code du travail, qui est une des promesses d’Emmanuel Macron, se fera par ordonnances, avec un projet de loi d’habilitation en conseil des ministres le 28 juin. Logiquement, ce projet sera très rapidement inscrit sur l’agenda des nouveaux députés. Une concertation est prévue avec les partenaires sociaux cet été, la publication des ordonnances étant prévue avant le 21 septembre.

« Face aux attaques gouvernementales contre le code du travail et la protection sociale qui se précisent et à la parodie de négociation à laquelle les dirigeants syndicaux se prêtent, nous répondons par la mobilisation, dans toute la France, dès le 19 juin », proclamait un communiqué diffusé au début de juin par le collectif, composé de sections de la CGT, de SUD ou de l’UNEF et d’associations.

A l’appel du collectif syndical et associatif Front social, des rassemblements étaient organisés dans plusieurs villes « contre Macron et ses ordonnances » visant à réformer le marché du travail. Selon la page Facebook du Front social, des rassemblements étaient également organisés à Bordeaux, Saint-Nazaire, Lille, Grenoble ou encore Marseille.