Richard Ferrand, qui va quitter le gouvernement pour siéger à l’Assemblée nationale et y briguer la présidence du groupe de La République en marche, a expliqué mardi 20 juin sur RTL qu’il ne comptait pas se cacher derrière son immunité parlementaire. M. Ferrand fait l’objet d’une enquête préliminaire, ouverte après que Le Canard enchaîné a révélé, fin mai, que les Mutuelles de Bretagne avaient décidé en 2011, lorsqu’il en était directeur général, de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne.

« Il n’est pas question d’immunité, si le procureur souhaite m’entendre, il m’entendra, cela va de soi, évidemment, évidemment », a affirmé le ministre de la cohésion des territoires. « Il n’y a pas de procédure judiciaire, il y a eu un tintamarre médiatique qui a conduit un procureur à vérifier », a continué M. Ferrand, appelant à « laisser la justice travailler ».

« Je connais bien la procédure parlementaire »

En lui demandant d’aller au Palais-Bourbon, « Emmanuel Macron, surtout, a marqué la confiance qui nous unit », a-t-il poursuivi. La présidence du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale, « c’est un poste stratégique, qui fait l’interface entre le chef du gouvernement et le chef de l’Etat ».

« Nous avons un groupe de 308 membres (…) qui comprend beaucoup de femmes et d’hommes, plus de 50 %, qui n’ont eu aucun mandat, par conséquent il a été jugé qu’il était opportun qu’on puisse, car je le connais bien, je connais bien la procédure parlementaire, que je puisse me proposer à leur suffrage. »

Pourquoi avoir été nommé ministre il y a un mois ? « C’est [Emmanuel Macron] qui avait fait ce choix », a répondu M. Ferrand.

Interrogé sur le futur président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand a souhaité que ce soit « quelqu’un qui à la fois rassemble, mais aussi quelqu’un qui porte le renouveau » d’En marche ! « Laissez les députés désigner leur candidate et leur candidat », a-t-il dit, jugeant qu’« il ne serait quand même pas absurde que le groupe majoritaire présente une candidature à la présidence de l’Assemblée nationale ».