Des militaires philippins dans la ville de Marawi, dans le sud de l’archipel, le 20 juin. | TED ALJIBE / AFP

Environ 200 hommes armés ont attaqué mercredi 21 juin un détachement de l’armée avant de se retrancher dans l’école primaire d’un village philippin situé à 160 km de Marawi, localité en proie à une insurrection islamiste. L’inspecteur de police Realan Mamon n’a pas été en mesure de dire si des élèves ou des enseignants de l’établissement de Pigkawayan, sur l’île de Mindanao (sud), avaient été pris en otage. L’assaut a eu lieu à l’aube, avant son ouverture officielle.

Le chef de la police a déclaré à la radio locale que l’offensive contre le détachement militaire pourrait être une diversion pour aider les combattants engagés dans le soulèvement de Marawi. Il a précisé que les hommes armés appartenaient probablement aux Bangsamoro Islamic Freedom Fighters (Biff), une faction dissidente du Front Moro islamique de libération (Milf), principal groupe rebelle musulman du pays, avec lequel le gouvernement a lancé des négociations de paix. Les combats ont débuté le 23 mai entre troupes philippines et militants armés se réclamant de l’organisation Etat islamique (EI), qui ont pris le contrôle d’une partie de la ville de Marawi.