Travis Kalanick, fondateur et PDG controversé d’Uber qui s’était mis en retrait du groupe, a définitivement quitté la tête de l’entreprise, a annoncé mercredi 21 juin le service de location de voitures avec chauffeur. Ce communiqué confirme les informations du New York Times selon laquelle le départ de M. Kalanick a été précipité par la pression de plusieurs grands actionnaires.

Le patron, qui a fondé en 2009 l’application au succès fulgurant, avait déjà annoncé la semaine précédente se retirer de ses fonctions. Mais ce départ n’était alors censé qu’être provisoire et lié à des raisons personnelles, tandis que le groupe est en difficultés.

Accusations de harcèlement ou de sexisme

Le groupe fait face à des renvois et démissions en série depuis plusieurs mois, sur fond d’accusations de harcèlement ou de sexisme principalement, mais aussi de soupçons de vols de technologie. M. Kalanick, comme son bras droit Emil Michael, qui a démissionné lundi, est accusé d’avoir personnellement encouragé des pratiques déplacées et brutales dans l’entreprise.

« J’aime Uber plus que tout au monde et, dans cette période difficile de ma vie personnelle, j’ai accepté la demande des investisseurs de me retirer pour qu’Uber recommence à se développer plutôt que d’être parasité » par les difficultés, écrit le fondateur de l’entreprise américaine dans une lettre citée par le New York Times.

Le quotidien américain précise que cinq gros investisseurs d’Uber, parmi lesquels le fonds Benchmark, ont relancé la polémique mardi en exigeant le départ de M. Kalanick dans un courrier adressé au dirigeant et intitulé « Faire avancer Uber ».